Birmanie : Le Haut commissariat des droits de l’Homme de l’ONU appelle à la  libération de deux journalistes de Reuters

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 La Haute commissaire des  Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a exhorté lundi la  Birmanie à libérer « immédiatement et sans condition » Kyaw Soe Oo et Thet Oo  Maung, deux journalistes Reuters, connus également sous le nom de Moe Aung  et de Wa Lone.

Les deux journalistes ont été condamnés lundi à une peine d’emprisonnement  de sept ans sur des accusations de violation de la Loi sur les secrets  officiels. Une loi « mal définie », a estimé la nouvelle responsable des  droits de l’Homme de l’ONU qui vient de prendre ses fonctions samedi  dernier. « Leur couverture du massacre d’Inn Din par l’armée – pour laquelle l’armée  a par la suite reconnu sa responsabilité – était manifestement dans  l’intérêt du public car elle n’aurait peut-être jamais été découverte », a  dit Mme Bachelet. Pour la Haute-Commissaire, la condamnation des deux  journalistes suit un processus juridique qui « enfreint clairement les  normes internationales ». « Elle envoie un message à tous les journalistes de la Birmanie, à savoir  qu’ils ne peuvent pas travailler sans crainte, mais doivent plutôt choisir  de s’autocensurer ou de risquer des poursuites », a alerté Mme Bachelet qui  a demandé que la condamnation des deux journalistes soit annulée et que ces  derniers soient libérés. Prenant note « avec préoccupation » de la condamnation des deux  journalistes, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a  pour sa part exhorté les autorités de la Birmanie à revoir leur décision et  a appelé au plein respect de la liberté de la presse et de tous les droits  de l’Homme dans le pays. « Le droit à la liberté d’expression et d’information est la pierre  angulaire de toute démocratie », a rappelé le porte-parole du secrétaire  général dans une déclaration de presse rendue publique lundi soir