Cela fait quatre ans  que notre football patauge dans la gadoue

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En quatre ans, l’Algérie a perdu tout ce qu’elle avait gagné en montrant une équipe soudée, capable de rivaliser avec de belles nations européennes.

Aujourd’hui, elle ressemble à celles d’avant 2010, qui perdait contre des nations moyennes du continent. Pourtant, il paraît qu’elle regorge de talents, notamment offensifs. Mais le football, ce n’est pas juste l’addition de noms et advienne que pourra. Il y a des équilibres à respecter, des automatismes à trouver, et des leaders à imposer. Cette équipe manque de tout cela. Devant, chacun y va de son petit numéro pour essayer d’être le sauveur. Au milieu, ça change à chaque match et personne n’a le profil d’un patron capable de remettre de l’ordre et de mettre de l’impact. Derrière, on a des joueurs gentils, mais pas des combattants. Si on y ajoute les lacunes tactiques des uns et des autres, on est à notre place. Pourtant, on se prive d’un Halliche, le seul avec un profil de combattant, de vrai défenseur. On se prive d’un Feghouli, le seul capable d’apporter de la grinta et de la percussion. Sur le terrain, on a l’impression de joueurs livrés à eux-mêmes, sans réelles consignes précises. Et s’il y en a et que les joueurs ne les comprennent pas ou ne les appliquent pas, c’est que le problème est encore plus grave. Trois ans que notre équipe nationale est en chute libre. Trois ans que nos dirigeants se trompent et se cachent. Quatre ans qu’on a joué l’Allemagne en huitième de finale de la coupe du monde, qu’on a rêvé, vibré et puis… plus rien. Il serait temps de se mettre au travail, de prendre les bonnes décisions, de faire les bons choix. Sans cela, on sera reparti pour dix ans de calvaire. En plus de l’équipe nationale, quand on voit l’état de notre football au niveau des clubs, rien ne nous invite à l’optimisme. La FAF doit prendre ses responsabilités. Qui prendre comme sélectionneur ? Quel profil ? Ensuite, elle doit le laisser travailler, le protéger, mais elle doit aussi mettre les joueurs devant leurs responsabilités. Même si les entraineurs précédents étaient mauvais, quand on en change autant, on ne peut pas dédouaner les joueurs. Et la FAF doit également commencer à penser à la suite. Où va notre football de club ? Quand allons-nous commencer à travailler sur la formation des jeunes ? Quand allons-nous arrêter de prendre des entraineurs étrangers bas de gamme. L’équipe nationale, c’est au-dessus de tout, des états d’âme des uns et des autres, comme des mesquineries politico-sportives. Notre équipe nationale a une histoire liée à notre pays et son indépendance. C’est aussi et surtout notre vitrine, notre fierté. Aujourd’hui, la vitrine est brisée. A notre fédération de trouver celui qui la réparera, mais aussi de former ceux qui auront pour mission de la décorer.

Tassadit H