Ces présidents qui s’éternisent

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C’est devenu un lieu commun que d’affirmer que notre football va très mal. C’est ce que démontre une intéressante contribution publiée par notre confrère Le Quotidien d’Oran (1er décembre). Intitulée « Pourquoi la politique a englouti le football», cette analyse de haute facture, met en avant les raisons de l’échec du professionnalisme en Algérie. Et ce pour deux causes essentielles. La première est selon l’auteur, « le refus des présidents et des dirigeants des clubs de se plier à la transparence, d’assainir leurs comptes et aussi, d’établir des vrais contrats avec leurs collaborateurs, joueurs, entraîneurs et assistants.» la seconde à« leur incapacité, également, d’ouvrir des centres de formation pour jeunes talents, sans parler de la valse des entraîneurs qu’ils « répudient » à leur guise, sans se soucier pour autant, des graves préjudices financiers qui en découlent…». Mais alors pourquoi cette situation perdure ? Pourquoi à peine installé dans ses fonctions, l’entraineur national s’en va en Europe afin de tester un footballeur susceptible de porter le maillot national? Auparavant M. Leekens s’est prêté à la comédie d’assister à un regroupement des joueurs locaux,  mais cela, on l’aura compris, c’est pour la galerie. Dans un championnat où des présidents règnent sans partage sur des clubs depuis plus de deux décennies, faisant la pluie et le beau temps, le professionnalisme ne peut qu’échouer lamentablement. Tout comme le mépris manifeste à l’égard de la formation dont aucun centre n’a vu le jour malgré la feuille de route tracée auparavant le rendant obligatoire pour chaque club. L’auteur disculpe les joueurs qui touchent des salaires faramineux en imputant cette grave faute de gestion aux présidents qui utilisent l’argent du club à leur guise. Pourquoi la fameuse DNCG –Direction nationale de contrôle de gestion- n’est toujours pas opérationnelle malgré une  existence sur le papier depuis de nombreuses années. Cette instance aurait, par exemple, élucidé le problème qui a secoué les deux doyens, à savoir le MCA et le CSC qui se sont retrouvés en faillite faute d’argent alors que les budgets consommés sont énormes. D’ailleurs à ce sujet, l’auteur se pose la question de savoir pourquoi le président du MCA, Omar Ghrib, est maintenu malgré la décision du principal sponsor, la Sonatrach en l’occurrence? On ne le saura peut-être jamais.