Campagne anti-Castro

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Tollé général au sein de la classe politique française toute sensibilités confondues après l’éloge rendu par Ségolène Royal ministre de l’Environnement à Fidel Castro dont elle assistait aux funérailles. Ayant déclaré que le Leader disparu avait énormément fait pour son peuple et qu’elle ne croyait pas à la fable des prisonniers politiques,  la ministre fit aussitôt l’objet d’une campagne d’une rare virulence orchestrée par les chefs de partis et même des collègues du gouvernement ainsi que d’un déchaînement médiatique orchestré par tous les supports audiovisuels qui en ont fait un événement. Comment alors expliquer cette allergie qui frise la haine vis-à-vis au légendaire leader du tiers-monde? Celui-là qui de son île minuscule tint tête et nargua la plus grande puissance mondiale? C’est que le décès de Fidel Castro intervient dans un contexte très particulier où le rapport de forces est en train de basculer à la grande défaveur du grand capital et des velléités belliqueux de l’occident. D’abord la défaite cuisante du lobby guerrier mené par Hillary Clinton. Ensuite le changement total de la donne au Moyen-Orient où l’armée syrienne et son précieux allié la Russie, sont en train de remettre très sérieusement les plans israélo-occidentaux de main mise sur la région. Sans compter les défaites qu’essuie l’Etat islamique en Irak. Alors évidemment, la classe politique française de droite comme de gauche, qui voit ainsi ses plans lamentablement tomber à l’eau, se «venge» de façon pitoyable en s’en prenant à un homme mort taxé de tous les maux dont celui de dictateur. Voilà donc Ségolène Royal ciblée de toutes parts et surtout de la part de sa propre famille politique qui lui indique la porte de sortie. Georges Bush  qui a sur les mains le sang de centaines de milliers d’Irakiens, n’a jamais subi une telle campagne en France ni ailleurs. Alors que Fidel Castro qui n’a jamais attaqué un pays, est cloué au pilori. Décidément, la politique a atteint le caniveau.