JS Kabylie: Que reste-t-il de ce mythique club ?

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Le club le plus titré de l’Algérie, à savoir la JS Kabylie, traverse l’un des moments les plus délicats de son histoire. S’il y a une équipe en Ligue 1 Mobilis où le flou est total depuis l’entame de la saison, c’est bel et bien le club phare du Djurdjura.

La raison en est toute simple : un petit tour du côté de la ville des Genêts et on s’aper- çoit que les inconditionnels des Jaune et Vert ne savent pas encore qui gère actuellement les destinées de leur équipe. Après la destitution de Mohand-Cherif Hannachi et de Hamid Sadmi par la suite, la commission de surveillance songe à retirer sa confiance au nouveau directoire, à sa tête le trio MajeneAzouaou-Aït Djoudi. Cela aurait pu se faire, dimanche, n’était l’absence d’Azouaou et Madjene et la fermeture du bureau du club devant les membres de la commission de surveillance du directoire actuel. Ladite commission veut, à travers cette réunion avec le directoire, demander des bilans. «Depuis maintenant un mois et demi, on n’a rien vu de concret. Je pense que c’est le bricolage qui continue. La JSK n’a pas besoin des personnes qui veulent gérer un club aussi prestigieux avec des crédits bancaires», a indiqué Meftah, l’un des membres de la commission de surveillance et du CSA. Quelques heures après, c’est au tour de Lakhdar Madjene de répondre, lors d’un point presse. «Tous les clubs fonctionnent avec des crédits bancaires. Mes propres sociétés fonctionnent ainsi. Donc, on n’a rien inventé dans ce sens. Pour ce qui concerne la fermeture du bureau, je dirai que le local m’appartient et je refuse les étrangers dedans. Il est, momentanément, à la disposition du club, mais il n’est pas un siège officiel de la JSK», a-t-il indiqué. En effet, et aux dernières nouvelles, les membres de la commission de surveillance du directoire sont unanimes à demander son départ. Pour ce faire, ces responsables ont fixé la date du 7 janvier prochain pour organiser une autre réunion, lors de laquelle il sera question de décider sur l’avenir de ce directoire. Ce qui a compliqué les choses dans la maison kabyle, c’est la présence de l’ancien président Mohand-Chérif Hannachi devant le bureau de la JSK aux côtés des membres du CSA. Ce qui n’a pas trop plu aux nouveaux dirigeants, à leur tête Azzedine Aït Djoudi. «Cette personne ne fait plus partie de la JSK. Sa présence devant le bureau est inexplicable. La JSK a besoin de sérénité pour qu’elle puisse relever la tête. Il vaut mieux qu’il ferme sa gueule et nous laisser travailler tranquillement. Sinon, on aura des comptes à régler», a indiqué le directeur technique de la JS Kabylie, Azzedine Aït Djoudi, lors d’un point de presse à Tizi-Ouzou. Si certains évoquent le retour de Hannachi à la JS Kabylie, d’autres parlent de l’arrivée d’une société nationale pour reprendre les rênes. Dans l’entourage du club, des responsables préparent l’arrivée de Cherif Mellal, un autre homme d’affaires pour reprendre les commandes. Mais, entre les intérêts des uns et des autres, la JS Kabylie continue de broyer du noir. Les joueurs qui n’ont pas perçu leurs salaires depuis plusieurs mois ont failli recourir à la grève à maintes reprises, n’était l’intervention des sages. Ce qui complique la situation de ce club, ce sont les dettes de la commission des résolutions des litiges. La JSK ne peut pas recruter tant qu’elle n’a pas payé ses anciens joueurs, dont la somme qui leur est due dépasse les trois milliards.