Suite aux mouvements de protestation menés par les diplômés de l’ENS: Hadjar rassure

0
1224

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a affirmé, ce lundi, que la poursuite des études en post-graduation (Master) par les étudiants issus des Ecoles normales supérieures (ENS) «ne pose aucun problème», relevant que «le recrutement des diplômés de ces Ecoles obéit aux besoins du secteur de l’Education nationale».

Dans une déclaration à la presse, en marge de la mise en place d’une commission permanente intersectorielle avec l’Education nationale pour la coordination des politiques, programmes et projets communs, Hadjar a précisé qu’il «n’y avait aucun problème à ce que les étudiants issus de l’ENS poursuivent leurs études en post-graduation (Master)». Les étudiants issus de l’ENS ont enclenché, au cours des derniers jours, des mouvements de protestation pour réclamer leur droit à la poursuite des études supé- rieures dans leurs spécialités et leur recrutement dans leurs wilayas de résidence, s’estimant prioritaires en matière de recrutement dans le secteur de l’Education nationale. Hadjar a indiqué que son secteur «prenait en charge toutes les demandes des diplômés de l’ENS en matière d’ouverture de spécialités en Master, et ce, sans exception, que ce soit des revendications d’ordre professionnel ou académique». Pour ce qui est de la contractualisation des diplômés de l’ENS avec le ministère de l’Education nationale et de leur revendication de travailler dans leur wilayas de résidence, le ministre a expliqué que «certaines spécialités sont ouvertes dans des wilayas, mais non dans d’autres», affirmant que «le principe en matière de recrutement obéit aux besoins du secteur de l’Education nationale». A ce propos, le ministre a précisé que le département de l’Education s’efforce à rapprocher les nouveaux enseignants de leurs lieux de résidences, ajoutant que l’Education nationale permet le transfert après 3 années de service. Sur un total de 5552 diplômés de l’ENS, 248 seulement, soit 4.4%, n’ont pas bénéficié d’un recrutement dans le secteur de l’éducation entre 2014 et 2017, a indiqué le ministre. Une commission «permanente» entre le ministère de l’Education nationale et le ministère de l’Enseignement supé- rieur a été installée ce jour au terme de quatre rencontres intersectorielles portant sur les Ecoles normales supérieures. Cette commission vise à faire des ENS des pôles d’excellence pour parvenir à une école de qualité. Pour la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit cette commission aura à faire un diagnostic et à arrêter les stratégies de recrutement jusqu’en 2025, en fonction du niveau, de la matière et de la spécialité. Concernant la recherche scientifique, la ministre a affirmé que cette Commission pourra conclure des conventions entre l’Institut nationale de recherche en éducation (INRE) et les centres et laboratoires de recherche dans les universités portant sur des thèmes intéressant le secteur de l’éducation et qui «peuvent être mises à profit immédiatement». Les deux parties ont également évoqué la question de l’intégration des élèves aux besoins spécifiques dans les classes «normales» et la formation par les ENS des enseignants de classes préparatoires relevant de l’enseignement primaire.