Pétrole: La demande mondiale va croître à environ 1,6 million de baril/ jour  en 2017, selon le PDG de Total

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La demande mondiale de pétrole devrait encore fortement croître cette année, à un rythme s‘approchant de 1,6 million de barils par jour, a estimé Patrick Pouyanné, P-DG de Total, rapporte mercredi, Reuters sur son site officiel.

S’exprimant lors d’une conférence à Londres, il a également dit anticiper une nouvelle vague d‘investissements dans l’industrie du pétrole et du gaz de schiste aux Etats-Unis, étant donné que les producteurs américains « se couvrent comme des fous » contre une baisse des cours du brut, rapporte la même source. Si les cours pétroliers ont été multipliés par deux depuis un creux de 12 ans touchés l‘année dernière, ils sont encore inférieurs de quelque 100% par rapport à leurs derniers pics de 2014. D’après le PGD de Total, la chute du nombre de nouveaux projets en développement provoquée par l‘effondrement des cours il y a trois ans pourrait conduire à une pénurie de l’offre de pétrole après 2020.

Le Brent à plus de 58 dollars à Londres

Sur le marché,  les prix du pétrole se redressaient hier   en cours d’échanges européens, du fait des données encourageantes sur les  réserves américaines de brut pour la semaine dernière avant les chiffres  officiels attendus dans la journée. En fin de matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en  décembre valait 58,35 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de  Londres, en hausse de 47 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange  (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de novembre  gagnait 20 cents à 52,08 dollars. En effet, selon l’API, les réserves américaines de brut avaient baissé de  7,13 millions de barils la semaine dernière, soit le recul le plus marqué  depuis août. Ces données étaient vues comme de bon augure avant le rapport officiel du  département américain de l’Energie (DoE) pour la semaine close le 13  octobre. Selon la prévision médiane des analystes interrogés par l’agence  Bloomberg, les stocks américains de brut devraient avoir baissé de 3,25  millions de barils, ceux d’essence s’être étoffés de 1,05 million de barils  et les réserves de produits distillés avoir diminué de 1,45 million de  barils. En outre, les investisseurs restaient prudents vis-à-vis de la situation  en Irak, même si Baghdad a repris le contrôle de la région pétrolifère de  Kirkouk, dans le nord du pays, que les forces kurdes contrôlaient. « La production de pétrole des champs de Kirkouk (environ 500.000 barils  par jour) devrait rapidement se reprendre mais il reste à voir si les  Kurdes vont permettre à ce pétrole – provenant d’un territoire dont ils se  sont retirés mais dont ils estiment qu’il leur revient – d’être transporté  à travers des territoires sous leur contrôle », ont relevé les analystes de Commerzbank. Le ministre irakien du pétrole Jabbar al-Louaibi a demandé mercredi au  géant pétrolier BP « de prendre au plus vite les mesures nécessaires pour  développer les infrastructures pétrolières de Kirkouk ». BP avait établi une base dans la région afin de chercher à développer les  champs de Baba Gargar et Havana mais avait dû cesser son travail lorsque  les combattants kurdes s’étaient emparés des champs en 2014.