La pédagogie du bâton

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Photo L'Echo d'Algérie@

Dans la refonte de l’école qui vient d’être déclenchée par la ministre, il y a un point dont on ne parle pas assez : les châtiments corporels. Ceux-ci ont toujours cours et ont même tendance à se généraliser. De nombreux enseignants (tes) s’adonnent le plus normalement du monde à la bastonnade de leurs élèves, convaincus que c’est là la meilleure manière de les éduquer. Ainsi les exemples ne manquent sur ces nouveaux pères Fouettard qui font leurs cours, le bâton à la main. Il y en a qui frappent à mains nues et c’est carrément une violence faite par un adulte sur un enfant. Les prétextes des ces châtiments vont du bavardage en classe au cahier oublié en passant par n’importe quelle raison souvent fortuite. En fait ces enseignants n’ont d’autre argument pédagogique que les coups ou parfois sadiquement la torture comme cette dame qui a sorti ses élèves alourdis de leurs cartables dans la cour de l’école écrasée de soleil. Nous pouvons penser que ces enseignants ont été formés à la même école, celle-là qui a institué le châtiment corporel comme argument pédagogique et ils reproduisent donc le même schéma qu’ils ont subi. Mais il y a une part de réflexion sur soi qui fait terriblement défaut à la majorité des enseignants qui vous jurent que les élèves sont insupportables et que c’est le seul moyen de les calmer. Terrible sentence émanant de gens en charge du savoir et de l’instruction que de croire que la violence est «le seul moyen» d’éduquer! Cela signifie que la formation du corps enseignant reste à faire et il impératif qu’ils se familiarisent aux méthodes pédagogiques modernes. On peut sanctionner un élève turbulent en lui faisant réécrire une longue leçon par exemple. Mais c’est trop facile de s’acharner sur un enfant sans défense juste parce qu’il a oublié son cahier de cours. C’est aussi cela le sinistre de l’école algérienne.