Avec l’agriculture qui, nous dit-on, manque de bras pour se développer et libérer le pays de la dépendance alimentaire, il y a le tourisme, un autre domaine qui présente d’énormes potentialités. A ce sujet, il y a régulièrement des salons, des rencontres, des colloques qui sont organisés et qui s’achèvent toujours sur des recommandations qui restent lettre morte une fois tous les participants dispersés. Ainsi, la manifestation qui vient juste de se tenir à Alger sous le nom de premier Salon international de l’investissement et des équipements «Tourisme Invest», a réuni plus de 80 exposants dont de nombreux étrangers. L’objectif reste le développement du tourisme local et la promotion de la destination Algérie. Selon l’une des organisatrices du Salon, il faut absolument assurer «une formation de qualité en vue d’encourager la créativité dans le domaine des prestations hôtelières dont l’art culinaire, pour satisfaire les besoins des clients». Nous voilà donc fixés : le problème du tourisme réside dans la formation et cette vision s’est énormément développée depuis que le ministre de la Formation professionnelle a décidé d’introduire un cursus relatif à la formation de cadres et personnels hôteliers. Certes, ce volet est indispensable et, eu égard des prestations dans les grands hôtels qu’ils soient du secteur public ou privé, on se rend compte qu’on est loin des normes minimales d’accueil et de services. Mais il y a le reste, le transport, l’animation culturelle, la facilité de circulation dans les grandes villes, l’accès aux plages…Tous ces facteurs déterminants doivent impérativement être pris en compte si l’on veut réellement relancer le secteur. S’attacher à un aspect infrastructurel est inévitablement voué à l’échec : les hôtels construits ou en voie de l’être, le nombre de lits, doivent être accompagnés d’une stratégie confiée à des experts et des spécialistes du secteur. Et au vu de leurs nombreuses contributions dans la presse, on se dit que le pari peut réussir. Il faut juste leur faire appel.
