Santé : Hasbellaoui veut une thérapie de choc pour son secteur

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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a insisté, ce lundi, à Alger, sur la nécessité d’ouvrir de nouvelles unités de dépistage et de suivi (UDS) et de médecine préventive (UMP) en milieux éducatif et universitaire.

S’exprimant à l’ouverture du séminaire annuel d’évaluation des programmes de santé scolaire et universitaire, impliquant les coordinateurs des secteurs de la santé, de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministre a fait part de la nécessité de poursuivre les efforts afin de «renforcer la santé scolaire et universitaire par de nouvelles unités de dépistage et de suivi (UDS), de médecine préventive (UMP) et d’équipes de santé scolaire et universitaire (médecins, chirurgiens-dentistes, psychologues et infirmiers)». Il a également estimé que la promotion de la santé en ces milieux «passe par l’organisation de séances d’éducation pour la santé ainsi que par la promotion de la santé mentale en milieu scolaire». «L’école et l’université ont la responsabilité particulière de veiller à la santé des élèves et des étudiants qui leur sont confiés. Elles participent à la prévention et à la promotion de la santé en assurant à cette frange de la population tout au long de leur cursus scolaire et universitaire, une éducation pour la santé qui leur permettra d’acquérir des connaissances dans ce domaine et, par la même, d’adopter des comportements favorables à leur santé», a-t-il expliqué.

Il veut réorganiser le schéma de soins

«Nous préparons une nouvelle feuille de route consistant en la réorganisation du schéma de soins du patient. Il est très important d’améliorer les conditions de travail des praticiens et des paramédicaux, et par conséquent, la prise en charge du malade». C’est, en substance, ce qu’a tenu à annoncer, ce lundi, le ministre de la Santé, le professeur Hasbellaoui, en marge du séminaire national d’évaluation des activités des programmes de santé scolaire et universitaire. Faisant remarquer que le malade demeurait la pierre angulaire de la politique sanitaire nationale, le Pr Hasbellaoui a estimé que le professionnel de la santé en Algérie doit exercer dans un environnement favorable, ajoutant que la principale contrainte du secteur n’était pas d’ordre financier, mais liée à un déficit en ressource humaine formée. A titre d’illustration, le ministre a souligné que «lorsque vous formez un médecin spécialisé pendant 13 ans, il lui faut un minimum d’expérience et de pratique pour qu’il soit un praticien complet», relevant au passage, le déficit en personnel qualifié enregistré dans certaines spécialités cardinales comme la cardiologie, la gynéco-obstétrique et l’anesthésie-réanimation. Face à cette situation, a-t-il rassuré, le ministère a lancé un programme visant à amoindrir le ressenti de ces déficits, à travers, entre autres, la télé-radiologie pour certaines spécialités. Interrogé, par ailleurs, sur la question de la sécurité du médecin en exercice, Hasbelaoui a fait savoir que ce dossier n’incombait pas uniquement à son département, informant de l’existence d’une coopération avec celui de l’Intérieur et des Collectivités locales à ce sujet. Et de s’insurger : «Il est anormal qu’un médecin ou un paramédical soit agressé dans son lieu d’exercice. Le citoyen algérien a le droit d’être mécontent du service rendu, mais des moyens légaux existent pour l’exprimer, comme le dépôt d’une plainte». Abordant, ensuite, la prochaine campagne de sensibilisation sur la vaccination, objet de la rencontre, le ministre a tenu à insister sur l’importance de la vaccination pour la santé du citoyen. A ce titre, il a fait part d’une campagne de rattrapage contre la rougeole et la rubéole, des pathologies qu’il convient de combattre, précisant que la rubéole congénitale était à l’origine «de malformations très graves», a-t-il prévenu.