Le président de la République inaugure la 32e édition de la Foire de la production algérienne: «Notre production, pilier de notre souveraineté»

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé, jeudi dernier au Palais des expositions à Alger, à l’inauguration de la 32e édition de la Foire de la production algérienne à laquelle participent 600 exposants représentant différents secteurs.

Avant l’inauguration, le Président de la République a écouté un exposé présenté par le ministre du Commerce intérieur et la régulation du marché national, Tayeb Zitouni, sur les activités des sociétés et entreprises économiques algériennes. Le chef de l’Etat a entamé sa visite en se rendant au pavillon du ministère de la Défense nationale où il a écouté un exposé détaillé sur les capacités et les activités des entreprises et départements relevant de l’Armée nationale populaire (ANP). Il s’agit notamment de l’Etablissement de réalisations industrielles «Seriana» (Batna), l’Etablissement de construction et réparation navales, l’Etablissement de construction aéronautique, l’Entreprise algérienne des textiles industriels et techniques, la Base centrale logistique et le Département de transmissions et systèmes de commandement-contrôle de l’ANP, l’Etablissement de construction mécanique de Khenchela, ainsi que le Groupement de promotion de l’industrie mécanique. Au niveau des stands du MDN, le Président a salué le niveau de développement atteint par l’industrie militaire, en soulignant qu’»elle constitue la locomotive de l’industrie nationale». Le Président de la République a insisté, à cette occasion, sur «l’augmentation du taux d’intégration de l’industrie militaire pour atteindre entre 50 et 60%». La 32e édition de la Foire de la production algérienne voit la participation de plus de 600 exposants.  Organisée du 19 au 28 décembre par Algeria Exhibitions (Filiale de la SAFEX) et placée sous le haut patronage du président de la République et sous la supervision du ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, cette manifestation économique d’envergure aura pour thème: «Notre production, pilier de notre souveraineté». Cette édition réunit les grandes entreprises nationales, publiques et privées sur une superficie de plus de 28.000 m². Les pavillons de l’exposition, l’esplanade de l’Unité Africaine et le hall central seront dédiés à la présentation des produits et services des entreprises, des PME, des startups et des artisans. Les secteurs concernés incluent les industries agroalimentaires, manufacturières, électroniques et électroménagères, chimiques et pétrochimiques, énergétiques, mécaniques, métallurgiques, textile, ainsi que le bâtiment, les matériaux de construction, les services et les industries militaires. Le programme de cet événement national inclut, à partir du dimanche, plusieurs activités économiques et rencontres entre acteurs économiques, qui aborderont des thématiques liées aux enjeux et perspectives de la production locale. Un espace dédié à la vente promotionnelle a été aménagé, permettant aux visiteurs d’acheter directement des produits locaux auprès des exposants, d’autant plus que l’organisation du salon coïncide avec les vacances scolaires d’hiver.  Récemment, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a mis en avant les réformes économiques profondes initiées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de la mise en œuvre de son programme visant à instaurer un modèle économique ouvert et diversifié, protégé par un cadre législatif et juridique, rassurant et stimulant l’investissement. Ce cadre offre à tout acteur économique la possibilité de travailler dans des conditions équitables, en sus de bénéficier des mêmes droits et opportunités, des conditions consacrées par la loi sur l’investissement, promulguée en juillet 2022, avec ses textes d’application.  Cette loi constitue un système juridique intégré qui consacre la liberté d’investissement et l’égalité entre les investisseurs, sans distinction entre l’investisseur local ou étranger, protège leurs investissements et garantit leur droit de transférer le capital investi et ses revenus. La nouvelle loi sur l’investissement consacre le principe de la stabilité juridique, d’autant qu’aucun changement n’y sera appliqué pour une durée de 10 ans au minimum, mais renforce également les normes de transparence et de numérisation des procédures liées aux activités d’investissement notamment avec la création d’un guichet unique à compétence nationale dédié au grands projets et aux investissements étrangers, a-t-il souligné, rappelant les mesures de facilitation pour l’octroi du foncier destiné à la réalisation de projets d’investissement dans divers domaines. Le Premier ministre a également évoqué la décision fondamentale prise par le président de la République portant suppression de la règle dite 51/49, à l’exception de certains secteurs stratégiques, afin de réunir un environnement plus ouvert et plus attractif pour les investisseurs étrangers. Dans le même sillage, il a passé en revue la profonde réforme de la loi monétaire et bancaire visant à accompagner les mutations économiques, laquelle loi a permis d’élargir les prérogatives du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) en matière d’agrément des banques commerciales, des banque numériques et de le forme numérique, de développer les moyens de paiement écrits et de suivre leur mise en œuvre, en sus de diversifier les sources de financement, notamment le financement islamique.  Après avoir présenté les principaux axes du nouveau cadre relatif à la promotion de l’investissement, qui sera mis en œuvre avec fermeté afin d’assurer la pérennité d’un environnement juridique moderne, transparent et attractif, le Premier ministre a souligné que la vision stratégique du Président Tebboune a permis à l’Algérie d’exploiter au mieux ces avantages qui la place au cœur de la dynamique économique en Afrique.

Désormais, tout porte à croire que l’Algérie est engagée sur la voie d’un nouveau modèle économique en vue de relancer la machine de la production nationale et bâtir une économie qui soit totalement indépendante des hydrocarbures.

Et pour cause, l’installation par le président de la République du Conseil supérieur de régulation des importations traduit fortement cette volonté d’en finir avec des pratiques malsaines qui ont terni l’image du pays et porter atteinte à l’économie nationale. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles. A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles. Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main d’œuvre. A cet égard, le renouveau agricole auquel aspire le gouvernement passe impérativement par la conjugaison des efforts de l’Etat, des agriculteurs, des producteurs, des industriels et des réseaux de distribution et de commercialisation insistant sur la nécessité de favoriser une synergie entre les différents acteurs. Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le sud du pays et les hauts plateaux. De ce fait, il est attendu qu’un intérêt particulier soit accordé au développement agricole et rural et aux industries alimentaires, outre à la valorisation des ressources halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s’agit également de développer une véritable industrie pharmaceutique afin de garantir la couverture des besoins des citoyens en matière de médicaments efficaces de qualité. Avec la création d’un haut conseil de l’énergie, placé auprès de l’autorité du président de la République et chargé de fixer les orientations en matière de politique énergétique nationale, l’Algérie aura confirmé sa nouvelle orientation en matière de transition énergétique. Ce conseil est chargé de statuer sur les stratégies à suivre dans les domaines de la sécurité énergétique du pays à travers, notamment la préservation, le renouvellement et le développement des réserves nationales en hydrocarbures, et le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des plans à long terme pour le développement des infrastructures de production, de transport, d’approvisionnement, de stockage et de distribution des produits énergétiques.

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