Révolution du 1er novembre 1954: Alger abrite une conférence  sur les dimensions culturelles de la Guerre de libération

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Des professeurs et chercheurs universitaires ont mis en exergue, jeudi à Alger, lors d’une conférence historique organisée dans le cadre de la commémoration du 70e anniversaire de la Révolution du 1er novembre 1954, les dimensions culturelles de la Guerre de libération et la contribution des intellectuels et artistes algériens durant cette période charnière de l’histoire de l’Algérie.

Lors de cette conférence organisée par la radio Culture, les intervenants ont affirmé que la Guerre de libération s’est également illustrée à travers la résistance culturelle, sous diverses formes d’expression, telles que la littérature, le théâtre, la poésie, le cinéma et la musique, soulignant que les intellectuels et artistes avaient embrassé la Révolution dès ses débuts, à travers leurs créations et œuvres. Dans ce cadre, le chercheur en patrimoine, Abdelkader Bendaamache, a évoqué les circonstances de la création de la troupe artistique du Front de libération nationale à Tunis en 1958, sous la conduite du dramaturge Mustapha Kateb, en vue de mobiliser les diverses formes artistiques, ayant « contribué de manière significative à l’internationalisation de la cause algérienne et au soutien de la lutte armée ». Et d’ajouter que la résistance culturelle et artistique durant la Révolution avait servi d' »outil fondamental et essentiel pour contrer le projet colonial français en Algérie, qui ciblait l’identité et l’authenticité du peuple algérien ». Pour sa part, le chercheur en patrimoine, Abdelhamid Bourayou, a estimé que « l’aspect culturel de la Révolution a constitué un catalyseur, conférant à l’action révolutionnaire une puissante dimension esthétique et humaine », soulignant que la résistance culturelle « s’est profondément enracinée dans la conscience collective algérienne et dans la mémoire nationale, où la littérature populaire se caractérisait par un réalisme marqué, s’inspirant des événements révolutionnaires comme référence pour exprimer leur prise de conscience des enjeux nationaux à travers le récit des batailles et des faits révolutionnaires ». De son côté, le chercheur universitaire en histoire, Mouloud Aouimer, a affirmé que les autorités françaises « étaient choquées et n’avaient pas accepté l’ampleur et la profondeur de la Révolution au sein des différentes couches de la société algérienne, lorsqu’elles ont constaté que des intellectuels algériens issus des écoles françaises et écrivant dans cette langue avaient aussi adhéré aux valeurs et au processus de la Révolution », ajoutant que cela représentait un « échec cuisant » pour le projet colonial planifié à la fin du 19e siècle, visant à former une élite algérienne libérale, francophone et occidentalisée pour que la France l’utilise afin de concrétiser son projet colonial en Algérie.

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