Quelles sont les réserves de gaz et de pétrole le monde ?

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Selon le rapport  de BP, publié le 8 juillet 2021, les réserves de gaz naturel dites « prouvées » dans le monde se chiffrait à 188,1 milliers de milliards de m3: Outre la Norvège  1850 milliards de mètres cubes gazeux et le Canada qui  la Régie de l’énergie,  il reste 1 087 billions de pieds cubes de gaz commercialisable au Canada et de  ce nombre, 750 billions de pieds cubes étant des ressources de gaz de schiste et gaz de réservoirs étanches.

Pour le  Forum des pays Exportateurs de Gaz (GECF), composé de 12 membres permanents (Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée Équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, Émirats arabes unis, Venezuela) et 7 membres observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, Pérou). dont le 7e Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement s’est tenu  à Alger, du 29 février au 2 mars 2024,  représentant les principaux pays exportateurs de gaz au monde, 70% des réserves mondiales prouvées de gaz, plus de 40% de la production commercialisée, 47% des exportations par gazoduc et plus de la moitié des exportations de GNL dans le monde. Nous avons ainsi pour les réserves à ne pas confondre avec la production et les exportations fonction du rythme et du  coût d’extraction et de l’évolution du vecteur prix international très fluctuant, pouvant découvrir des milliards de mètres cubes mais non rentables  financièrement(idem pour le pétrole) :   Russie  37400 milliards de mètres cubes gazeux -Iran 32100- Qatar 24700- Turkménistan 13600- Usa 12600- Chine 8400- Venezuela 6300- Arabie Saoudite 6000- Emiraties 5900- Pour l’Afrique, selon  l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Afrique détient plus de 5 000 milliards de m3 de réserves de gaz naturel inexploitées Nigeria 5500  , Mozambique  4500- Algérie 2400 Libye 1500 et loin l Sénégal/Mauritanie 450 -Gabon 29 milliards de mètres cubes gazeux. Qu’en est-il des réserves de pétrole ?  En 2023, les réserves mondiales de pétrole étaient estimées à plus de 1.569 milliards de barils. Outre les réserves prouvées de pétrole de la Norvège estimées par l’Agence fédérale allemande pour les sciences de la terre et les matières premières (BGR) à 934 Mt (millions de tonnes) fin 2022, soit 0,2 % des réserves mondiales, et  le  Venezuela (pétrole lourd) 315 milliards de barils , le Canada 172,  , la Russie 80  et les USA, 43,8 milliards  de barils,   le  magazine Oil & Gas Journal    pour la liste des pays du Moyen Orient  qui détiennent les plus importantes réserves de pétrole en 2023, exprimées en milliards de barils donne classement suivant : :Arabie Saoudite : 267,19 milliards de barils- Iran 200 milliards de barils ,-l’Irak : 145,01 milliards de barils – Émirats arabes unis : 113 milliards de barils – Koweït : 101,5 milliards de barils -Qatar : 25,24 milliards de barils -Sultanat d’Oman : 4,90 milliards de barils- Égypte : 3,30 milliards de barils- Oman 5,7 milliards de barils -le Yémen : 3,00 milliards de barils. Pour les pays du Maghreb et  l’Afrique nous avons la  Libye 48,36 milliards de barils , l’Algérie : 12,20 milliards de baril, le Nigeria 37 milliards de barils, l’Angola  7,78  , le Soudan 5 et le Sénégal 2,5 milliards de barils .

Les impacts  des tensions au  Moyen Orient -Iran/Israël sur le cours des hydrocarbures  via le  rôle stratégique du détroit d’Ormuz

Selon la fondation de la recherche scientifique Paris,  l’Égypte, Israël, Chypre et la Palestine via  les champs gaziers de Gaza Marine 1 et 2, identifiés depuis 1999, possédant des réserves extractibles estimées à environ 35 milliards de mètres cubes gazeux avec  une capacité annuelle de production de 1,5 milliard de m3 sur une période de 12 ans, pour cet espace ,  y ont jusqu’à présent découvert près de 2 000 milliards de m3 de gaz naturel et le même volume, ou presque, serait encore enfoui sous le plateau continental du bassin levantin,   ce qui pourrait également expliquer, en partie,  les tensions actuelles pour contrôler  ces réserves -.Comme je viens de le noter dans une contribution internationale à Financial Afrik le 07 octobre 2024, après avoir franchi la barre de 80 dollars le cours du Brent, les bourses  constatant qu’il n’y a pas eu à ce stade d’attaque israélienne sur l’Iran, sur fond de déception liée à la relance en Chine.,  le 10  octobre 2024   a été coté à de  77,45  dollars le Brent ( 70,83 euros) et 74,14   le Wit  ( 67,80 euros) , une augmentation  entre 2/3 dollars , après  les tensions entre l’Iran et Israël, ,  et  le prix   de cession du gaz toujours bas, qui répond à d’autres critères  du fait de la  prépondérance des canalisations environ 65% du marché segmenté géographiquement,  avec  des contrats à moyen et long terme ,  août/ début  octobre   2024,  entre 34.317 et 40.731€/MWh  et pour  les contrats de l’année 2025,  à 37.489€/MWh. Les  tensions géostratégiques avec la transition  énergétique  et la croissance de l’économie mondiale sont les principaux  déterminants des prix des hydrocarbures traditionnels gaz et pétrole . Le conflit en Ukraine a bouleversé toute la carte énergétique avec la décision du G7  plus l’Australie de plafonner prix du pétrole par voie maritime à 60 dollars le baril et les dérivées à compter de février 2023, ainsi que la décision de la commission européenne de plafonner le prix du gaz à 180 dollars le mégawattheure, la Russie pour contourner les sanctions comme l’Iran se tournant vers l’Asie ,  remettant  en cause la stratégie expansionniste russe avant ces conflits, à travers le North Stream et le South Stream d’une capacité de plus de 125 milliards de mètres cubes gazeux pour approvisionner l’Europe, étant passé de plus de 45% avant les tensions à 17% en 2023.  Comme mis en relief précédemment, les pays du Moyen Orient  recèlent une grandes réserves de pétrole et de gaz  inégalement répartis avec des populations différentes : pour 2023, Egypte 105 millions ,  Iran 90 millions d’habitants  , Arabie Saoudite ,33 millions  Emiraties 10 millions,   Oman 5 millions et le Qatar estimation FMI  2,8 millions Tout conflit  risque d’affecter la production., 60 % des « super-géants » sont au Moyen-Orient et représentant 40 % des réserves prouvées de la planète où les 2/3 des réserves mondiales de pétrole sont concentrées au Moyen-Orient., plus de 871 milliards de barils en 2022/2023 . Pour le gaz traditionnel le Moyen-Orient en 2023  concentre selon  le site  Antargaz   40,3%des réserves de gaz prouvées  soit  75,8 milliers de milliards de mètres cubes gazeux.

– Les tensions au Moyen Orient ont montré  l’importance du détroit d’Ormuz contrôlé par  l’Iran , situé au sud -est de Bandar  Abbas avec des pays frontaliers qui sont au nord l’Iran, et au Sud-est  les  Emirats arabes unis, depuis Jazirah al Hammra , suivis du sultanat d’Oman d’ une largeur d’une trentaine de milles marins (55 km) avec un tracé de deux couloirs de navigation de deux milles (3,5 km) de large chacun, l’un montant, l’autre descendant, les couloirs de navigation étant  séparés par un couloir tampon de deux milles , bien que ses rails de navigation sont considérés comme étroits pour les supertankers, pour les porte-conteneurs ainsi que pour les méthaniers géants contemporains.  Avec Gibraltar, le Bosphore , Malacca et le canal de Suez, il est  un des grands détroits de la planète. situé sur une très ancienne route commerciale entre l’Asie, la Méditerranée et l’Euro permettant le passage du golfe Persique au golfe d’Oman, puis à la mer d’Arabie et à l’océan Indien. . La fermeture du détroit de D’Ormuz , affecterait le transit  du gaz et du pétrole car  « porte de sortie » du pétrole de la région du Golfe qui compte 5 des 10 plus gros producteurs du pétrole au monde localisé au Moyen Orient comme mis en relief précédemment, où transitent plus de 30% des produits pétroliers dont plus  de 20% du GNL. Le détroit d‘Ormuz  constitue une des   principales voie de navigation connectant les pays pétroliers du Moyen Orient  avec les marchés asiatiques , européen et nord-américain, et l’idée de canalisations pour le contourner exigerait un investissement colossal   En 2022  environ 21 millions de barils de brut y circulaient quotidiennement, selon l’Agence américaine de l’Energie (EIA). Il faut également tenir compte  des  tensions en Mer rouge, où   12 % du commerce mondial de marchandises, une voie de transit qui concentre 30% du trafic mondial de conteneurs et environ 8% de produits pétroliers ,  qui ont fait augmenter le coût du transport maritime  du  transport  entre 15/20%. Conjointement  aux tensions en mer rouge, avec la  fermeture du détroit d’Ormuz ,  le prix du baril dépasserait les 100/120 dollars et le prix du GNL doublerait  voire triplerait ,  accentuant  l’inflation mondiale où selon le FMI, une hausse de 20/25 % du prix du pétrole/gaz  entraînerait une hausse de l’inflation entre  0,8/  et 1%. et  par  ricochet  accroîtrait le coût des marchandises, les pays pétroliers mono  exportateurs et gros importateurs, perdant plus que ce qu’ils ont  gagné et d’une manière générale  menacerait la croissance de l’économie mondiale y compris la Chine, un des plus gros importateur d’hydrocarbures . des pourparlers  sont  actuellement en cours pour éviter un embrasement de la région qui affecterait le cours du pétrole et du gaz, principales sources d’énergie au niveau mondial.  Selon Energy Institute  la production mondiale d’énergie commercialisée était en 2023,  de 620 EJ, en progression de 15,3 % depuis 2013, se répartissant en 31,7 % de pétrole, 26,5 % de charbon, , 23,3 % de gaz naturel, 4,0 % , pour le nucléaire et 14,6% d’énergies renouvelables  dont l’hydroélectricité 6,4%, éolien, solaire, biomasse, géothermie et biocarburants 8,2% .Aussi , je  ne pense pas, après analyse et consultation de nombreux experts internationaux,  sauf en cas   d’ imitatives  suicidaires,  contrairement  à certaines supputations   à des tensions énergétiques de grandes ampleurs  , aucun pays n’ayant  intérêt à une généralisation du conflit  au Moyen Orient : ni les pays du Golfe , ni  l’Iran qui a  besoin de ressources financières  du fait  de vives tensions sociales internes et qui menacerait son programme nucléaire, ni les grandes puissances dont  la Chine, un des plus gros importateur d’hydrocarbures ,  ni Israël ,sous la pression des USA dont le président américain a mis en garde Israël le 03 octobre 2024 contre les  attaques sur des sites pétroliers dont d’ailleurs les grandes compagnies américaines sont présentes dans la région.

En conclusion, depuis de longues années, je suis convaincu, avec de nombreux intellectuels de différentes sensibilités et nationalités dont des amis juifs qu’il ne faut pas assimiler au sionisme  que s’impose la tolérance loin de la culture de la haine. L’ère des confrontations n’a eu cours que parce que les extrémismes ont prévalu dans un environnement fait de suspicion et d’exclusion. Le dialogue est al vertu de la bonne gouvernance.  Connaître l’Autre, c’est aller vers lui, c’est le comprendre, mieux le connaître et ce afin de favoriser le dialogue de civilisations. Malgré le drame auquel nous assistons actuellement au Moyen-Orient et dans d’autres contrées du monde, l’histoire millénaire a montré que la symbiose des apports l’Orient et de l’Occident ont favorisé le dialogue des cultures et des civilisations avec des prospérités et des déclins, montrant qu’aucune civilisation n ‘est supérieure à une autre. Le devenir d’un monde multipolaire, conditionne largement la réussite de cette grande entreprise de cohabitation entre les peuples, qui interpelle notre conscience commune. Il appartiendra  pour l’Algérie, au nouveau gouvernement  qui selon le président de la république   devrait être mis  en place courant décembre 2024, d’avoir une planification stratégique tenant compte des nouvelles mutations mondiales avec l’apparition de nouvelles filières et reposant sur la transition énergétique( les impacts du  réchauffement climatique n’est pas une vue de l’esprit mais une amère réalité) et numérique dont l’intelligence artificielle qui bouleversera  la gestion des institutions civiles et militaire , des entreprises , le comportement des ménages et  la  future structure de l’emploi, et des aspirations  profondes de la société, loin des actions conjoncturelles de court terme, afin de permettre  le développement économique conciliant l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale. Existant un lien dialectique entre sécurité nationale et développement,  n’existant pas  de sentiment dans les relations internationales, une Nation est respecté que si elle a une économie  forte. 

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