Le crime économique organisé: Une menace pour la sécurité mondiale

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Dans le contexte d’un monde de plus en plus globalisé, qui facilite la circulation des personnes et des substances, les groupes de criminalité organisée ont prospéré, posant de nombreux défis, où les groupes criminels utilisent souvent des entreprises commerciales licites pour dissimuler leurs activités illicites, par exemple en plaçant de la drogue dans des cargaisons, ces organisations criminelles menaçant le bien-être économique et social de tous les citoyens. Et c’est  pourquoi, depuis de nombreuses années  dans mes écrits et conférences nationales et internationales, j’ai a attiré l’attention de la communauté internationale  sur ce fléau planétaire nécessitant une large coopération  internationale ( voir abderrahmane Mebtoul google.com 1990/2023).

1 – Le fléau du crime économique organisé dépasse le cadre national, devant le relier aux réseaux internationaux, où existent des liens dialectiques entre certains agents externes et internes. La lutte contre le crime organisé et la corruption, qui concerne tous les pays sans exception, n’est pas une question de lois ou de commissions, montrant clairement que les pratiques au niveau mondial contredisent le juridisme et les discours. Il est illusoire de s’attaquer à ce fléau mondial sans un système d’information fiable en temps réel utilisant les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle qui a un impact à la fois sur la gestion du segment sécuritaire, des entreprises, des intuitions et de nos comportements. Une importante enquête sur plus de 150 pays  réalisées par d’éminents experts internationaux (juristes, économistes, politologues et experts militaires), parrainée par l’ONU en octobre 2021, mettant en relief que le montant du crime organisé varierait entre 2 et 5% du PIB mondial, estimé à 84 680 milliards en 2020 et, selon la Banque mondiale, devrait dépasser les 100 000 milliards de dollars en 2022, ce qui donne, entre 2020 et 2022, 1 700 et 4 230 milliards de dollars contre une estimation pour 2009 d’environ 600 milliards de dollars, les crises économiques amplifiant le trafic, issu du commerce illégal sous toutes ses formes : drogue, armes, traite, déchets toxiques, métaux. Se basant sur douze indicateurs de résilience : leadership politique et gouvernance, transparence et responsabilité du gouvernement : – coopération internationale, – politiques et législations nationales, – système judiciaire et détention, – forces de l’ordre, intégrité territoriale, – lutte contre le blanchiment d’argent, capacité de réglementation économique, soutien aux victimes et aux témoins, prévention et acteurs non étatiques, l’étude arrive à six conclusions. 1re conclusion : plus des trois quarts de la population mondiale vivent dans des pays où le taux de criminalité est élevé, ou dans des pays où le niveau de résilience face au crime organisé est faible. 2e conclusion : de tous les continents, c’est l’Asie qui enregistre les niveaux de criminalité les plus élevés. 3e conclusion : la traite des personnes est le marché criminel le plus répandu au monde. 4e conclusion : les démocraties présentent des niveaux de résilience face à la criminalité plus élevés. 5e conclusion : les acteurs étatiques constituent les principaux facilitateurs de ces pratiques occultes et obstacles à la résidence face au crime organisé (dont octroi opaque de l’octroi de marchés publics). 6e conclusion : de nombreux pays en conflit et États fragiles sont très vulnérables face au crime organisé.

2 – Ainsi, le trafic de marchandises regroupe différentes pratiques : contrefaçon, piraterie, falsification, adultération de produits, contrebande de produits licites et fraude fiscale. Le commerce illicite génère des bénéfices juteux et ne représente que peu de risques pour les groupes criminels organisés, car les peines encourues au titre du commerce illicite sont plus légères que pour d’autres infractions comme le trafic de stupéfiants. Pour combattre efficacement ce fléau, les pays doivent disposer d’enquêteurs spécialisés, de procureurs et de juges dans ce domaine de criminalité, tandis que les groupes criminels organisés disposent de compétences, de réseaux et de ressources logistiques toujours plus perfectionnés, utilisant les nouvelles technologies détournées à des fins criminelles, notamment les sites Internet, les médias sociaux, les appareils mobiles, les places de marché en ligne, le Darknet ou encore les cybermonnaies, et posent un problème permanent pour la communauté des services chargés de l’application de la loi. Dans le cadre du crime organisé, je distingue plusieurs segments, où peuvent exister des relations dialectiques entre les différents acteurs concernant le trafic illicite (voir Pr  A. Mebtoul intervention ministère de la Défense nationale MDN IMPED octobre 2019 sur le trafic aux frontières  et intervention à l’ouverture du séminaire  organisé par le haut commandement de la Gendarmerie nationale Cercle des Armées Alger 23/24 février  2022 sur le thème –les différentes formes  de la criminalité économique et financière et comment y faire face). Premièrement, nous avons le trafic d’armes. Deuxièmement, nous avons le trafic de drogue. Troisièmement, nous avons la traite des êtres humains. Quatrièmement, nous avons le trafic de ressources naturelles qui inclut la contrebande de matières premières telles que diamants et métaux rares (provenant souvent de zones de conflit) et la vente de médicaments frauduleux potentiellement mortels pour les consommateurs. Cinquièmement,   nous avons les pertes mondiales imputables aux attaques informatiques ont atteint plus de 1 000 milliards de dollars entre 2020/2023 , soit plus de 1% du PIB mondial. (voir les trois derniers numéros  de la revue du MDN Djeich  où l’état-major de l’ANP attire l’attention sur les dangers  des nouvelles technologies qui menacent la sécurité nationale, rendant urgente leur maîtrise),  Ces pertes proviennent du vol d’actifs monétaires et de propriété intellectuelle, mais également de pertes cachées, souvent omises. Selon une étude d’Interpol, un des dangers   au XXIe siècle pouvant déstabiliser les Etats sont les cyberattaques. Compte tenu de cette situation, la direction de la cybercriminalité d’Interpol a élaboré un rapport d’évaluation mondial portant sur la cybercriminalité  en s’appuyant sur l’accès aux données de 194 pays membres et de partenaires privés afin de brosser un tableau complet de la cybercriminalité liée à la pandémie de Covid-19 : escroqueries en ligne et hameçonnage pour 59% ; logiciels malveillants visant à désorganiser (rançongiciels et attaques par déni de service distribué) pour 36% ; logiciels malveillants visant à obtenir des données ; domaines malveillants, pour 21% ; désinformations et fausses informations, de plus en plus nombreuses, se répandent rapidement dans le public. Sixièmement, en synthèse de tous ces trafics, nous avons le blanchiment d’argent, processus durant lequel l’argent gagné par un crime ou par un acte illégal est lavé, certaines sources dont Transparenty International  estimant que les banques mondiales ont favorisé plus de 2000 milliards de dollars de recyclage  dont une partie dans les paradis fiscaux , durant les 10 dernières années. l’urgence d’une nouvelle gouvernance  menée par des leaders africains est possible  afin de  régénérer  l’Afrique avec principalement comme objectif de   lutter contre les inégalités  et placer les pays africains, tant individuellement que collectivement, sur la voie d’une croissance et un développement durable, Sans être exhaustif , les  priorités peuvent s’articuler autour de dix  axes interdépendants : accélérer la  Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)   adopté le 1er janvier 2021, 54 pays africains l’ayant  signé et 47  ratifié., qui selon la Banque mondiale pourrait permettre aux pays africains de faire sortir de l’extrême pauvreté 30 millions d’habitants et d’accroître le revenu de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour et sur  les 450 milliards de dollars de gains potentiels, environ 300 milliards proviendraient des mesures de facilitation du commerce visant à lever les freins bureaucratiques et à simplifier les procédures douanières. L’accord devrait réduire les droits de douane entre les pays membres et traitera d’aspects de politique générale liés notamment à la facilitation des échanges et aux services, tout en englobant des dispositions réglementaires telles que les normes sanitaires et les barrières techniques au commerce. Si elle est pleinement mise en œuvre, la ZLECAf permettrait de réorganiser les marchés et les économies de la région et de stimuler la production dans les secteurs des services, de l’industrie manufacturière et des ressources naturelles  L’intégration sous- régionales. à travers la création d’un marché commun de biens et de services  renforcera la complémentarité économique du continent de  stimuler le commerce intra-africain  de 52,3 % d’ici 2025, d’augmenter les revenus de l’Afrique jusqu’à 450 milliards de dollars d’ici 2035, et sortir 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté.En conclusion, au  sein d’un monde turbulent et instable préfigurant d’importants bouleversements géostratégique, où le monde ne sera plus jamais comme avant, le terrorisme, le trafic en tout genre et la  corruption sont un danger pour la sécurité mondiale, la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée  ayant mis en relief les liens entre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et le blanchiment d’argent.

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