Energie: La demande mondiale sur le gaz naturel devrait augmenter de 3% en 2024

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L’expert en industrie gazière au sein de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), Wael Hamed Abdel Moati, a prévu une croissance de la demande mondiale sur le gaz naturel à raison de 2 à 3 % pour l’année en cours, soutenue par la hausse de la demande européenne et asiatique, ce qui encourage les pays producteurs à poursuivre leurs investissement dans le souci de satisfaire ces besoins.

M. Moati a expliqué que l’année dernière avait marquait le début de la reprise de la demande mondiale sur le gaz naturel, réalisant, selon les premières estimations, une croissance marginale de 0,5 %.  Ainsi, cette croissance devrait s’accélérer considérablement, en 2024, pour atteindre entre 2 et 3 %, propulsée par la croissance de la demande européenne et asiatique, ainsi que par les pénuries d’approvisionnement sur les marchés européens.La reprise de la demande intervient à la suite d’une baisse historique en 2022, provoquée par une flambée des prix ayant impacté la demande sur cette matière dans le secteur industriel, outre l’incapacité des consommateurs à supporter les coûts élevés, selon le même expert.Les prix du gaz ont considérablement baissé au cours de l’année dernière par rapport à leur pic historique en 2022, avec une baisse moyenne de 55 à 60 % sur une base annuelle à travers les différents marchés mondiaux.Il s’agit, pour l’expert de l’OPAEP, d’un indicateur positif et un stimulateur pour la reprise de la demande sur le gaz dans différents secteurs, ainsi que pour le renforcement de sa compétitivité par rapport à d’autres sources d’énergie.Et d’ajouter que la « croissance de la demande sur le gaz au niveau des marchés mondiaux outre son importance pour le mix énergétique incitent les pays producteurs à poursuivre l’investissement dans le développement des champs gaziers afin de maintenir les niveaux de production et de satisfaire cette demande, ce qui assure la sécurité énergétique pour les deux parties, à savoir le producteur et l’importateur », explique M. Hamed Abdel Moati.A cet égard, l’expert de L’OPAEP, a souligné que l’année 2023 avait connu « une activité notable de la part des pays consommateurs en termes de conclusion de nouveaux contrats de vente et d’achat avec les pays producteurs afin d’assurer leurs approvisionnements en gaz dans l’avenir » et ce, pour « éviter toute éventuelle crise semblable à la crise énergétique européenne, qui a débuté en 2021 et s’est aggravée en 2022.S’agissant des contrats de gaz, M. Abdel Moati a affirmé que l’établissement de contrats à long terme contribuait à sécuriser l’avenir de la demande pour les pays arabes qui favorisent ce genre de contrats. En contrepartie, cela permet de garantir un approvisionnement sûr, fiable et durable en faveur des marchés d’importation, tout en assurant la stabilité des prix du gaz naturel et limitant leurs fluctuations ce qui pérennise leur croissance économique.Il convient de noter, a-t-il précisé, que ce type de contrats « revêt une importance majeure pour les nouveaux projets en vue d’assurer des flux financiers pour une période suffisante à même de couvrir les coûts d’investissement injectés pour la mise en œuvre du projet à l’instar de la réalisation d’un nouveau gazoduc ou encore d’une nouvelle station de liquéfaction.

Selon l’expert, il est possible, concrètement, d’opter pour un portefeuille diversifié reposant sur la vente de gaz naturel dans le cadre de contrats à long terme ou à exécution instantanée pour profiter de la hausse des prix, générer d’importants revenus et conquérir de nouveaux marchés.

Ahmed Itchiran / AG

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