En application des directives du Président de la République: De nouvelles mesures pour réguler le marché

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En présidant avant-hier une réunion du Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors a insisté sur l’importance extrême du contrôle continu des marchés, en ce que l’Etat accorde une importance à la régulation pour connaître les taux de disponibilité des produits de large consommation, suivant une vision proactive pour lutter contre les spéculateurs par la force de la loi.

Pour ce faire, la plateforme numérique, en cours de mise en œuvre, dédiée au suivi de la distribution des produits de large consommation, devrait constituer un instrument majeur de régulation du marché et de maîtrise de la structure des prix, a affirmé un responsable au sein du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations (MCPE). Cette plateforme, qui doit être lancée d’ici la mi-février, a pour objectif de constituer « un outil d’aide à la décision » pour les pouvoirs publics et « un tableau de bord » pour l’orientation des décisions concernant le marché national en matière de distribution et d’encadrement des prix, a indiqué directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère, Samy Kolli. « Nous avons identifié 1.067 unités de production qui sont au sein de cette plateforme avec leurs capacités théoriques et leurs capacités réelles de production », a indiqué le directeur ajoutant que le ministère a également identifié à ce jour 14.431 distributeurs au stade de gros avant d’inclure 118.000 détaillants parmi lesquels 2.535 grandes surfaces. S’agissant du mois sacré du Ramadan 2024, M. Kolli a réaffirmé « l’obligation cette année d’ouvrir un marché de proximité par daïra », dans le but de lutter contre la spéculation et de réguler le marché. « Nous avons commencé à tenir une série de réunions pour casser la spéculation, promouvoir la production nationale et appliquer les instructions sur le respect des marges bénéficiaires », a-t-il dit, ajoutant que l’opération du couffin du Ramadan sera aussi encadrée par tous les secteurs concernés. De plus, dans le cadre des préparatifs pour le mois sacré, le même responsable a indiqué que le ministère a tenu des réunions avec les raffineurs d’huile et du sucre ayant permis de se projeter sur une augmentation de la production à hauteur de 4.000 tonnes d’huile ainsi que 4.500 tonnes de sucre, avant le début du Ramadan.Il a aussi fait savoir que 85.000 tonnes de viande rouges seront importées pour le Ramadan, dont les prix seront plafonnés à 1.200 dinars/kilo. Par ailleurs, le même responsable a annoncé que le gouvernement a donné son accord concernant la loi devant fixer les marges bénéficiaires des légumes secs, dont le texte sera publié « incessamment ». D’autres textes suivront pour fixer les marges bénéficiaires des viandes ainsi que l’ensemble des 12 produits de première nécessité, a indiqué M. Kolli, soulignant que le processus d’élaboration de ces textes a été établi avec la consultation et l’adhésion des opérateurs économiques. La liste des produits de première nécessité comprend notamment le lait, la semoule, la farine, l’huile, le sucre, le lait infantile, le lait UHT, les levures, les viandes, les eaux. « Cette liste n’est pas limitative, elle est susceptible d’être élargie, notamment aux fruits et légumes tels que la pomme de terre, l’oignon et l’ail », a-t-il affirmé.Concernant le recensement économique dont la première phase s’est déroulée entre juin et aout 2023 auprès de 79.338 opérateurs, le même responsable a annoncé que ses résultats seront livrés le 15 janvier avec l’objectif, pour ce recensement, de mieux orienter la prise de décision concernant la rationalisation des importations et l’accompagnement des investisseurs. L’annonce de ces résultats sera marquée par le lancement de la deuxième phase du recensement qui se déroulera durant l’année en cours, précise-t-il. Récemment, le gouvernement s’est penché sur les mesures prises par les secteurs concernés pour assurer la disponibilité des produits de base dans les marchés et la stabilité des prix en vue de protéger le pouvoir d’achat des citoyens, suivant une approche économique participative formulée avec les différents représentants des organisations professionnelles concernées. A ce titre, le gouvernement ne manque, à chaque fois, de réaffirmer que la préservation de la dignité du citoyen et de son pouvoir d’achat constitue une question vitale d’une extrême importance pour le président de la République, soulignant que cette question est la devise du gouvernement, en application des orientations du président de la République, quelles que soient les conditions financières et économiques du pays. Pour l’exécutif, la préservation du pouvoir d’achat est une question vitale et d’une extrême importance pour le président de la République et le gouvernement qui veille toujours à consolider le caractère social de l’Etat algérien, consacré dans la Proclamation du 1er Novembre et dans la Constitution, plaçant ainsi le citoyen en tête des priorités, en toutes circonstances.L’approche du gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat et améliorer le niveau de vie des citoyens se décline à travers une batterie de mesures et de mécanismes, alors que le processus de préservation du pouvoir d’achat du citoyen se manifeste clairement par l’augmentation du montant des transferts sociaux directs, qui devrait passer de 2.714 milliards de DA en 2023 à 2.895 milliards de DA en 2024, soit une hausse de 181 milliards de DA (19,17 % du budget de l’Etat en 2024. Entre autres mesures introduites dans le cadre de la préservation du pouvoir d’achat du citoyen, il y a lieu de citer la revalorisation des salaires des fonctionnaires et des pensions de retraités, mais aussi l’augmentation des salaires de plus de 2,8 millions de fonctionnaires et agents contractuels sur deux ans avec une incidence financière de 341 milliards de DA en 2023 et 578 milliards de DA à partir de 2024. Dans le même contexte, un allègement de la charge fiscale a été effectué à travers la révision du barème de l’IRG pour toutes les catégories de salariés avec une incidence financière estimée à 174 milliards de DA, outre l’exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG), pour les personnes dont le salaire imposable est inférieur à 30.000 DA. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde.L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes.

Le Président Tebboune avait rappelé récemment le lancement d’un programme ambitieux pour renforcer les acquis sociaux, notamment en matière de satisfaction des besoins et des services de base des citoyens, tout en adoptant une approche basée sur l’amélioration de la qualité de ces services et l’égalité en matière d’accès.

L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles. A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles. Le Président Tebboune avait rappelé récemment le lancement d’un programme ambitieux pour renforcer les acquis sociaux, notamment en matière de satisfaction des besoins et des services de base des citoyens, tout en adoptant une approche basée sur l’amélioration de la qualité de ces services et l’égalité en matière d’accès. Il avait souligné que les politiques publiques ont été orientées, ces dernières années, vers le soutien du pouvoir d’achat du citoyen à travers la valorisation des salaires au profit de plus de 2,8 millions de fonctionnaires et d’agents contractuels, le renforcement de la justice fiscale et la garantie de la couverture des besoins de base, notamment pour les catégories vulnérables, outre le renforcement des différents programmes d’aide sociale, dont la valorisation des pensions destinées aux personnes aux besoins spécifiques et aux personnes nécessiteuses, et l’amélioration de la performance du Fonds de pension alimentaire au profit des femmes divorcées ayant la garde des enfants.  Dans le même sillage, le président de la République avait mis en avant les efforts considérables consentis en matière de transferts sociaux, qui ont représenté 18,45 % du budget général de l’Etat au titre de l’exercice 2023 pour faire face aux défis induits par la hausse des prix des produits de base sur les marchés internationaux et éviter son impact sur le niveau de vie des citoyens.

Le chef de l’Etat avait relevé également l’intérêt particulier accordé au développement du secteur de l’éducation et de l’enseignement, dont la gratuité est consacrée par la Constitution algérienne, et les efforts de l’Etat dans la promotion des services de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation professionnelle, notamment à travers le soutien apporté à l’innovation industrielle et technologique, et l’adaptation aux exigences du marché de l’emploi et aux objectifs de la politique de développement économique global, tout en œuvrant inlassablement à l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des personnels de ce secteur important, outre la revalorisation de la bourse universitaire au profit de plus de 1.300.000 étudiants. Ces efforts interviennent parallèlement aux réformes en cours pour la promotion de la prise en charge sanitaire, partant d’une vision stratégique visant à réaliser la sécurité sanitaire et à améliorer l’efficacité et la performance du secteur, à travers le renforcement des structures sanitaires, notamment les établissements publics de santé de proximité, la numérisation du secteur de la santé, et le renforcement des acquis socioprofessionnels de ses personnels.  Le président de la République avait cité, en outre, les réformes introduites au système de sécurité sociale, notamment à travers la valorisation des allocations et des pensions de plus de 3 millions de retraités, et la prise de nouvelles mesures d’affiliation volontaire au système national de retraite au profit des membres de la communauté nationale établis à l’étranger.  Il avait aussi mis l’accent sur la priorité accordée au secteur de l’habitat où plusieurs programmes de logements, toutes formules confondues, ont été tracés, notamment les logements sociaux destinés aux ménages à faible revenu, avec la poursuite du soutien du logement rural et du développement de la Caisse nationale du logement reconvertie en Banque nationale de l’habitat, et ce en vue de garantir une politique durable dans ce secteur vital.  Par ailleurs, le président de la République est revenu sur les efforts déployés pour améliorer le niveau de raccordement aux réseaux d’eau, de gaz et d’électricité à travers l’ensemble du territoire national, sans omettre que la sécurité alimentaire et hydrique demeurent au cœur des intérêts de l’Etat algérien, notamment à la lumière des changements climatiques que connait le monde.

T. Benslimane