13ème Mardi de mobilisation des étudiants: Les étudiants dans la rue au lendemain d’un discours du patron de l’armée

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ALGER 21/05/2019 Pour leur 13ème manifestation hebdomadaire, les étudiants ont investi en force le centre de la capitale ALGER. AP PHOTO FATEH GUDOUM

 

Les étudiants ne décolèrent pas, ne se découragent point pour marquer leur présence à la marche hebdomadaire du mardi en soutien à la mobilisation pacifique du vendredi. Pour le 13ème mardi consécutif, ils sont sortis en masse à Alger et dans d’autres villes du pays pour réclamer une rupture totale avec le système actuel et ses symboles rejetés en bloc.

L’immense foule a investi les alentours du siège du Premier ministère (Palais du Docteur Saâdane) d’où ils étaient sitôt repoussés, par un imposant dispositif sécuritaire vers la place Audin et la rue Didouche Mourad, a constaté l’envoyé spécial de la radio chaine 3, Lotfi Sid. La police a utilisé la force et les gaz lacrymogènes, des secouristes bénévoles ont soigné les étudiants touchés.  Les étudiants, qui rejettent le discours du Général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, prononcé la veille depuis Ouargla, ont affiché, encore une fois, leur position de principe à savoir le refus des élections du 4 juillet et ont réitéré l’exigence d’une transition démocratique pour le passage à une Algérie nouvelle. Notons que le centre de la capitale a été quadrillé dès les premières heures de la matinée de ce mardi 21 mai. Les forces anti-émeute ont occupé et bloqué tous les endroits où les étudiants avaient l’habitude de se rassembler et de marcher. Les policiers ont occupé l’esplanade de la Grande Poste, ils ont bloqué les rues menant vers l’APN et le tribunal de Sidi Mhamed, et également la rue Pasteur menant vers le tunnel des facultés à Place Audin. Même topo dans les autres villes universitaires du pays. Les étudiants sont en effet sortis en masse à Oran, Constantine, Béjaïa, Annaba, Batna, Adrar, Tamanrasset, Mostaganem, Tizi-Ouzou, Bouira, Sétif et bien d’autres villes. Même détermination, mêmes slogans. Ils rejettent la présidentielle du 4 juillet et réclament une période de transition, sans les figures de l’ex-régime Bouteflika. A Alger, on signale quelques interpellations d’étudiants à la fin de la marche.

Ali .B