Les violences depuis mi-juin entre la coalition menée par l’Arabie saoudite et le mouvement Ansar Allah (houthis) ont fait 50.000 nouveaux déplacés internes au Yémen, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Selon l’Agence onusienne basée à Genève, les pertes civiles et les déplacements massifs continuent d’augmenter au milieu des combats intenses qui ont commencé le 12 juin dernier. Ces violences ont « causé d’autres dégâts aux services publics déjà ravagés par la guerre et qui ont affecté les approvisionnements en eau », a déclaré vendredi le porte-parole de l’OIM Joël Millman, lors d’un point de presse à Genève. Selon lui, des magasins ont été forcés à fermer entraînant des pénuries de produits essentiels. En outre, ces combats ont compliqué l’acheminement de l’aide humanitaire et entraîné la fermeture d’un centre d’alimentation temporaire à Zabid. Face à cette urgence humanitaire, l’Agence des Nations Unies pour les migrations au Yémen a d’ailleurs déployé cette semaine une cinquantaine de collaborateurs pour aider les milliers de personnes déplacées par les violents combats autour de la ville portuaire stratégique de Hodeïda. Elle a ainsi distribué de la nourriture et du matériel non alimentaire et a mené des consultations sanitaires. « L’OIM et ses partenaires travaillent dans un environnement difficile dans l’espoir d’atténuer certaines des difficultés que vivent les populations en leur fournissant de l’aide », a déclaré le représentant intérimaire de l’OIM au Yémen. « La situation est très mauvaise et nous faisons de notre mieux pour leur fournir pour le moment un abri temporaire et un soutien », a ajouté Stefano Pes du Bureau de l’OIM au Yémen. A noter que le port d’Hodeïda permet l’arrivée de la majorité de l’assistance humanitaire au Yémen. Et le Programme alimentaire mondial (PAM) indique que son ouverture permet toujours d’acheminer de l’aide.