Violence dans les stades:  Quand les dirigeants veulent noyer le poisson

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     La violence dans les stades est devenue endémique chez nous, mais apparemment certains dirigeants pour la justifier parlent de complots ourdis visant leurs clubs. Un comportement qui frise la schizophrénie. Ils sont en tout cas dans le déni total.

    Pour eux, tous les moyens sont bons pour s’en laver les mains quitte à inventer des histoires en accusant leurs opposants. C’est le cas de Cherif Mellal qui après les graves incidents qui ont émaillé le match JSK- CRB à Tizi-Ouzou, n’a pas trouvé mieux que montrer du doigt son prédécesseur, Moh Cherif Hannachi en lui imputant ces violences causées par une partie des supporters de la JSK. Selon lui, cette bande a été instrumentalisée pour nuire à la nouvelle équipe dirigeante de la JSK. On aurait bien aimé le croire, mais il faut dire que la réalité est tout autre. C’est plutôt la frustration et la déception d’une défaite amère à laquelle ils n’étaient habituée, qui ont poussé ces pseudo-supporters à tout casser dans le stade. Il n’y a pas d’autres explications à ces dépassements dangereux. Le fair-play ayant disparu depuis belle, nos enceintes sportives se sont transformées dès lors en arènes et en repères de brigands. C’est une réalité que personne ne peut nier. Mieux vaut l’accepter pour pouvoir combattre et lutter contre ce fléau rampant. En essayant chaque fois de trouver des prétextes et des faux-fuyants, est une manière de l’encourager  ou du moins la justifier. Ce qui est grave dans les deux cas. Il est temps que ces dirigeants prennent et assument leurs responsabilités ou  s’ils ont des preuves de ce qu’ils avancent qu’ils les présentent à la Justice ou se taisent. Il faut dire aussi que la presse qui rapporte ce genre d’élucubrations est quelque part complice, car l’on ne devrait pas laisser ces gens dire n’importe quoi sans les interpeller et les confondre. C’est aussi ça le rôle d’un journaliste. Aujourd’hui, Moh Cherif Hannachi est en droit d’ester ses accusateurs en justice et demander réparation. L’ironie de  cette histoire est que l’ancien président de la JSK était un adepte de ce genre d’accusations gratuites chaque fois qu’il était en difficulté. Visiblement, il a fait des émules au club et son successeur pratique la même politique pour se dédouaner. Dommage que notre football est arrivé à ce degré de misère. Au lieu de s’unir et de faire bloc contre la violence galopante dans les stades, on se refugie derrière des allégations que ni la raison ni la logique ne peuvent accepter. Comment peut-on alors lutter contre ce fléau si à chaque fois on détourne l’attention de l’opinion publique.Aujourd’hui, on ne condamne pas ces actes de violence, mais on cherche si Hannachi en  est réellement l’instigateur ou pas. Si le but de Mellal est de noyer le poisson, l’on peut dire qu’il a atteint son objectif. la violence est passé au second plan jusqu’à ce qu’elle se déclenche de nouveau dans un autre stade dans une semaine, quinze jours ou un moins. C’est juste une question de temps, malheureusement.

    Ali Nezlioui