Tout en insistant sur le respect des règles de déontologie – Kaouane plaide pour une presse professionnelle

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Photo L'Echo d’Algérie@

 S’exprimant, hier, à la veille de la célébration de la Journée nationale de la presse, le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a estimé que la liberté du journaliste à l’accès de l’information est une réalité que les gens de la profession vivent tous les jours, assurant qu’il n’existe aucune contrainte à cette liberté, « sinon celle qu’impose la loi » consacrée, dit-il, par la constitution.

   Des dépassements constatés « par rapport aux règles communément admises », donnant lieu, rappelle-t-il, à une « lutte féroce » entre les chaines télés durant le mois de Ramadhan, le ministre les explique par le manque d’encadrement et d’expérience de ces dernières. En dépit des « dépassements » constatés, il estime que la liberté d’expression reste quand même une réalité, observant que le journaliste pour exercer son métier, se doit d’évoluer dans un environnement favorable à l’expression « de son métier et de son talent ». Vingt années après l’explosion du paysage médiatique, il constate à cet effet, que la floraison de titres auxquels celle-ci a donné lieu, ne s’est « malheureusement » pas accompagnée de l’amélioration du statut du journaliste, mal payé et non déclaré à la sécurité sociale, « notamment dans la presse privée ». A ce propos, il relève que cette dernière, qui « éreinte régulièrement le gouvernement », a tendance à ne jamais écrire sur ses « petits secrets », appelant au passage les patrons de presse à veiller à offrir des conditions de travail «minimum» à leurs journalistes. Le ministre avait rappelé, dans ce cens, l’intérêt qu’accorde le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au secteur de la communication pour développer sa performance au service de la patrie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, à la faveur d’un système médiatique tenant compte des spécificités de l’Algérie et ses orientations et aspirations dans tous les domaines. « Chaque pays s’oriente vers un système de communication télévisuelle adéquat aux objectifs à atteindre et aux considérations qui respectent les capacités matérielles et humaines et les objectifs intérieurs et extérieurs à réaliser à long et à court termes », a-t-il précisé. Il a salué ainsi « l’expérience algérienne pionnière dans le domaine médiatique et le modèle exceptionnel à suivre notamment en matière de télévision publique au vu de sa performance en termes de Service public et de défense des questions décisives de la Nation et de ses intérêts ». Dans le même contexte, le ministre a déclaré que « l’opinion publique nationale et régionale mesure la crédibilité et la compétence de la Télévision algérienne dans le traitement des événements et l’actualité nationale et internationale », saluant « son rôle en tant qu’instrument capital dans la diffusion et la transmission des informations, la contribution à la formation de l’opinion publique et la promotion de la diversité et la richesse culturelle et touristique du pays ainsi que les potentialités économiques et d’investissements particulières ». « Grâce à ces efforts, l’Algérie occupe une place pionnière par rapport à d’autres pays émergents », a ajouté le ministre soulignant « qu’en dépit de cette réalisation, le secteur œuvre toujours à la consolidation de cette expérience à travers une évaluation à même de permettre d’apporter les corrections nécessaires ». Il faut dire qu’un vaste chantier pour la professionnalisation du secteur de la communication, basé sur l’éthique et la déontologie, a été lancé et ce, conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit d’un sujet très important, soulignant visant à semer le concept de déontologie dans la presse algérienne.Le ministère de la Communication n’avait pas manqué de réitérer, à chaque fois, son engagement pour une presse professionnelle qui puisse son rôle dans un monde en pleine mutation et dans une conjoncture marquée par de nombreux défis,  rappelant que l’Algérie a enregistré d’importantes avancées et relevé beaucoup de défis dans le domaine de la presse et que ces progrès ne peuvent se poursuivre sans une presse éthique et déontologique. C’est dans cette optique que l’accent a été mis sur l’importance de la formation continue des journalistes dans la perspective du projet de professionnalisation de la presse que son département envisageait de concrétiser. Il faut dire que depuis son arrivée à la tête du secteur de la communication, Djamel Kaouane a adopté une nouvelle démarche visant à traduire la volonté des pouvoirs publics à doter la presse nationale et le secteur de l’information de mécanismes juridiques et de différentes formes de soutien à même de lui permettre de s’acquitter de ses nobles missions sans restriction à sa liberté afin qu’elle puisse accéder à la place de choix qui lui revient dans le monde de l’information et du savoir. Pour ce faire, il n’a pas cessé de réaffirmer son engagement et sa ferme volonté d’aller de l’avant pour une presse professionnelle qui soit à la hauteur des grandes mutations que connait le pays et qui puisse répondre aux attentes et aux aspirations de la société algérienne.

T.Benslimane