Séminaire sur le lancement du jumelage institutionnel Algérie –UE : L’adoption  des normes internationales pour des échanges commerciaux crédibles est impérative

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    Les participants au Séminaire sur le lancement du jumelage institutionnel Algérie-UE dans le domaine de la santé végétale ont mis en avant l’impératif pour les entreprises algériennes d’adopter les normes internationales, afin de conférer davantage de crédibilité au contrôle et aux échanges commerciaux avec les autres pays.

    Devant être mis en application à travers un partenariat algéro-italo-français, ce programme œuvre à promouvoir le contrôle et le suivi en matière de santé végétale, à travers les laboratoires et les entreprises algériennes spécialisées, et permettre ainsi un transit plus fluide et facile des produits au niveau des frontières, ont expliqué les conférenciers. Intervenant à l’ouverture du Séminaire, le SG du ministère de l’Agriculture, Abdelhamid Hamdani a précisé que ce programme visait à adapter les lois nationales en matière de santé végétale aux normes internationales en vigueur. Le jumelage vise également, selon M. Hamdani, au renforcement et à l’optimisation des systèmes de contrôle techniques des végétaux et des produits végétaux pour faciliter leur commercialisation, voire leur exportation vers l’Union européenne (UE) et ailleurs, conformément aux normes ISO 17020 (NA 13001). Il est également question de garantir la précision des résultats des analyses des laboratoires pour répondre au système de management pour la qualité selon la certification ISO 17025 (NA 13012), et le système d’information pour les services de la santé végétale et les dispositifs de soutien. Dans une déclaration à la presse, en marge du séminaire, le directeur de la Protection des végétaux au ministère de l’Agriculture, également chef de projet de jumelage pour la partie algérienne, Mokrane Maâmar, a fait savoir que ce projet, inscrit dans le cadre du programme P3A, permettrait de moderniser le contrôle technique des végétaux afin de faciliter les échanges commerciaux de ces produits. Parmi les créneaux à exploiter, M. Mokrane a cité les analyses, les laboratoires, les certifications (ISO 17020-17025), en sus de la numérisation du système d’information. Cette procédure doit passer par la mise en conformité, de manière progressive, des réglementations nationales relatives à la santé végétale et au contrôle technique aux normes européennes et internationales, ainsi que par l’accompagnement des laboratoires de l’Institut national de la protection des végétaux (INPV) et du Centre national de contrôle et de certification de semences et plants (CNCC) pour bénéficier d’un agrément conformément à la certification ISO 17025 (NA 130012). Ces mesures faciliteront, en effet, les échanges commerciaux entre l’Algérie et ses partenaires étrangers, à travers la mise en place d’une banque de données dans le domaine de la santé végétale qui couvrirait de manière minutieuse les produits notamment les maraîchages, à exploiter lors des opérations d’exportation. Pour sa part, le chef du projet de jumelage pour la partie italienne et conseiller auprès du ministère de l’Agriculture italien, M. Piattella Massimiliano a affirmé que le projet de jumelage reflète les relations bilatérales solides entre les deux Etats, et les opportunités d’échange offertes en matière de santé végétale, aux niveaux technique, sanitaire et politique. Il s’agit de produits sans frontières, dont le transit vise à satisfaire les besoins de chaque pays, d’où l’impératif de mettre en place une nouvelle politique commerciale, à même d’éviter aux différents pays la transmission de certaines maladies et la prolifération des bactéries via leurs frontières. La coopération dans ce domaine est à même de développer les affaires et les opérations commerciales entre les pays de la Méditerranée et de l’Union européenne (UE), et de prévenir d’éventuels problèmes ou crises économiques, a poursuivi le même responsable. « L’Afrique est un partenaire durable de l’Algérie, nous partageons le même espace méditerranéen et la même volonté nous anime pour aller de l’avant en matière de coopération agricole entre les deux pays, en œuvrant à élargir les domaines de partenariat économique et commercial ». Le Conseiller général en alimentation, agriculture et espaces ruraux au ministère de l’Agriculture français, M. Henri-Luc Thibault a indiqué que plusieurs défis techniques se posaient aux spécialistes pour intensifier la surveillance des produits végétaux, transférés d’un pays à un autre, à la faveur des opérations d’import-export. Pour effectuer ces échanges de manière sûre, le même responsable a préconisé le dépistage minutieux, par les laboratoires, des maladies qui peuvent avoir un grave impact sur la qualité de la production et la santé des êtres humains.L’Algérie recèle de grandes potentialités l’habilitant à renforcer la surveillance en matière de santé végétale qui devrait se concrétiser par une stratégie technique tracée par le secteur de tutelle, en collaboration avec les laboratoires et experts pour un diagnostic plus précis et un suivi plus minutieux  des exportateurs et importateurs. Lesdites mesures prévoient un transit plus fluide et souple des produits dits naturels et des produits de l’agriculture conventionnelle ou moderne, et les différents types de produits végétaux, selon le conseiller qui a insisté sur l’impératif d’associer et de sensibiliser le citoyen et la société civile. Ce projet de jumelage a été financé par l’UE à hauteur de 1. 290. 000 euros pour une durée de 24 mois. Jusqu’en 2019, l’UE a financé 44 projets dans le cadre du Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’Accord d’Association entre l’Algérie et l’UE (P3A), lancé en 2009, dont certains ont été réalisés et d’autres sont en cours de réalisation.

    N.I