Protéger les lieux de culte

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Cette instruction, faite aux imams de ne pas impliquer les lieux de culte dans la campagne électorale, est nécessaire pour rappeler que la mosquée n’est pas une tribune politique comme la conçoivent certains prêcheurs qui échappent à l’autorité de l’Etat. A l’allure où se construisent les mosquées et autres lieux de prières, il y a toujours des imams autoproclamés qui n’appliquent pas la feuille de route de la tutelle et font le discours qu’ils veulent, au risque de graves déviations. Durant la terrible décennie qui a ébranlé le pays, beaucoup de mosquées étaient devenues les tribunes de l’extrémisme et les prêches prenaient l’allure de véritables appels à la guerre sous couvert de «djihad». Ainsi, les mosquées censées être des havres de sérénité, distillaient des discours qui appelaient à la division et parfois même aux assassinats des mécréants. Ces graves dérives ont conduit à la situation qu’on connaît et qui a coûté tant de vies humaines. Parce que l’homme, simple mortel s’est substitué à la volonté divine, en décrétant la mort de ses semblables comme s’il était dépositaire de la foi, agent agréé de la piété, décidant qui est croyant et qui ne l’est pas alors que ce rôle est dévolu exclusivement au Tout-Puissant. Le malheur qui est arrivé au pays durant la terrible décennie vient surtout de l’ignorance qu’ont les musulmans du contenu du Livre, soumis alors à n’importe quelle influence, avalant n’importe quel bobard d’imams se prétendant défenseurs de l’islam mais en réalité missionnés par de sombres officines pour contribuer au démantèlement de l’Algérie sous couvert de « dawla islamiya». Aussi l’instruction faite aux des imams de protéger la mosquée de toute récupération politicienne s’est faite parce que le risque existe dans une société très encline à suivre les fatwas de n’importe quel gourou plutôt que de s’en remettre au bon sens. Le bon sens qui interdit qu’on confonde la religion et la politique.