L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne a coûté au Trésor une facture d’importation équivalente à 18,3 milliards de dollars au cours de l’année 2020.
Par conséquent, l’Algérie se transforme en un marché de produits européens, en échange de réserves qui restent floues sur l’entrée des produits algériens sur le marché européen, hors hydrocarbures sous prétexte qu’ils ne sont pas à la hauteur de la qualité exigée par les Européens, et qu’ils ne respectent pas les conditions de préservation de l’environnement. Les pays qui ont le plus bénéficié de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE sont en tête la France, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, ou les Algériens ont importé pour 3,4 milliards de dollars de biens français à eux seuls, sur un total de 34,4 milliards de dollars d’importations au cours de l’année 2020. En termes des chiffres, la valeur des importations algériennes en provenance de l’étranger a diminué au cours de l’année 2020 de 18%, et s’est élevée à 34,4 milliards de dollars, contre 42 milliards de dollars enregistrés en 2019. La Chine reste, selon les chiffres de la Direction générale des Douanes et du ministère du Commerce, le premier partenaire de l’Algérie avec 17% des importations, suivie par la France avec 10 %, soit 3,4 milliards de dollars, l’Italie avec 7%, soit 2,4 milliards de dollars, et l’Allemagne avec 6,5 %, soit 2,23 milliards de dollars et l’Espagne avec 6,2%, ce qui équivaut à 2,13 milliards de dollars. Les pays de l’Union européenne sont également en tête de liste des pays importateurs en Algérie depuis la date de la conclusion de l’accord, qui représentent 53,40% des importations, soit 18,36 milliards de dollars ont été enregistrés l’an dernier. En revanche, les exportations de l’Algérie vers les pays européens se sont élevées à 22,81 milliards de dollars en 2020, contre 26,55 milliards de dollars en 2019, enregistrant une baisse à la suite de la crise pétrolière. La France, l’Italie et l’Espagne figuraient parmi les principaux partenaires de l’Algérie en Europe en 2019, rappelle-t-on. Dans ce sillage, les observateurs et les économistes assurent que la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne restent les partenaires économiques les plus importants de l’Algérie au sein de l’Union européenne, ces pays fournissent tous les produits et matières premières au marché algérien, tandis que les opérateurs économiques algériens ont tenté d’exporter quelques produits vers les marchés européens ces derniers mois. En outre, concernant la décision de révision de l’accord d’association avec l’Union européenne, les experts estiment que c’est une décision juste et opportune, car aujourd’hui le dossier de partenariat entre les deux parties doit être reconsidéré selon le principe gagnant-gagnant puisque les échanges commerciaux restent aujourd’hui déséquilibrés et génèrent des milliards de dollars annuellement au profit de l’Union européenne. Aujourd’hui, les clauses de l’ancien accord doivent-être révisées et adaptées à la nouvelle situation d’autant plus que les opérateurs économiques algériens disposent d’un produit conforme aux normes du marché européen.
M. W. Benchabane
