Nacer Djabi, au micro  de la chaine 3 de la radio algérienne : « Il est impossible d’organiser des élections le 4 juillet prochain »

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Les Algériens battent le pavé depuis 12 semaines pour un changement radical du système politique en place. Ils restent constants et unanimes sur les revendications clairement exprimées dans la rue.

Invité de la chaine 3 de la radio algérienne, le sociologue Nacer Djabi, précise que les Algériens expriment “des revendications exclusivement politiques”, à savoir la rupture totale avec le système politique en place et réclament des institutions légitimes pour construire une Algérie nouvelle. Pour lui, Il n’ y aura pas de marche arrière. “Les Algériens ne rentreront pas chez eux avant d’avoir réussi le changement convoité”.  Pour l’invité de la Radio, il est impossible de tenir des élections présidentielles le 4 juillet dans les conditions qui marquent aujourd’hui le pays. La solution, explique-t-il, passe par une période transitoire qui sera gérée par des compétences neutres et connues pour leur probité et il en existe parmi les hommes et les femmes qui ont la légitimité de la rue. Comment construire une République à la hauteur de ce peuple que le monde découvre fascinant ? Comment permettre enfin la sérénité aux martyrs de la guerre de Libération nationale dans leur ultime sacrifice ? L’Algérie entame indéniablement un tournant historique et se trouve de nouveau à la croisée des chemins ouverts sur toutes les éventualités. Les Algériens, a-t-il insisté, sont restés unanimes sur leurs revendications. Evoquant les dernières arrestations, Nacer Djabi dit que “les Algériens ne veulent pas négocier leur mouvement avec des têtes”.  Ce que veulent les Algériens, expliquent Nacer Djabi, “c’est de la transparence, une justice libre, avec des juges, des avocats et une presse libres”. Le sociologue se dit optimiste notamment si les Algériens restent “pacifiques”, “très présents dans les rues” et “unis” autour de leur objectif unique de parvenir à un Etat démocratique.

M.M