La promotion de l’emploi et l’éradication du chômage figurent depuis quelques années comme l’un des «axes de priorité majeure» dans le programme du gouvernement. Plusieurs dispositions ont été prises afin d’atteindre ces objectifs.
L’ Organisation internationale du travail (OIT), vient de publier sur son site web, son rapport annuel sur «les tendances mondiales de l’emploi des jeunes. Il est fait état dans ce document la présence de «7,9 millions de jeunes chômeurs dans le monde en 2017», ce qui représente plus de 35% de la population au chômage dans le monde. Contrairement à l’année 2016 marquée par la stabilité, le taux mondial du chômage devrait légèrement augmenter à «13,1% en 2017, et poursuivre sa hausse en 2018 pour atteindre les «71,1 million de jeunes chômeurs». L’Algérie demeure concernée par ce fléau. Le taux en Algérie a atteint 12,3% en avril 2017 contre 10,5% en septembre 2016, selon un rapport de l’Office national des statistiques. En termes de nombre, la population en chômage a ainsi atteint 1,508 million de personnes. Le taux de chômage des jeunes de 16-24 ans est de 29,7%. L’on relèvera une hausse du taux de chômeurs sans qualification. Le taux de chômage auprès des personnes sans qualification est passé de «7,7% en septembre 2016 à 10,1% en avril 2017», alors que celui des diplômés de la formation professionnelle est passé de «13% à 14,8%» entre les deux périodes de comparaison. Le taux de chômage des diplômés universitaires a quant à lui baissé de 0,1 point passant de «17,7% en septembre 2016 à 17,6% en avril 2017». Dans une allocution lors de la 37e session du Conseil des ministres arabes des affaires sociales qui s’est tenue la semaine dernière à Koweït City, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, a rappelé l’engagement de que l’Algérie pour le développement social. Elle déclare que le pays a «franchi de grands» et a pu «atteindre plusieurs objectifs sociaux dans plusieurs domaines, notamment la santé, l’enseignement, l’habitat, l’éradication de la pauvreté et du chômage».
Quelles mesures prises ?
Pour lutter, notamment contre ce fléau social, qu’est le chômage l’Algérie a établi un plan d’attaque qui s’est traduit entre autre par la création de trois dispositifs, l’Agence nationale d’aide à l’emploi (ANEM), l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC). L’Agence nationale d’aide à l’emploi (ANEM). Intervenant au mois de septembre dernier sur les ondes de la radio nationale, le directeur de cette agence, Mohamed Chaalal, a indiqué que «257 313 demandeurs d’emploi» avaient été placés dans le secteur économique. Le taux devrait atteindre les «410 000 placements sur les 972 152 en attente d’une activité» jusqu’à fin 2017. Depuis son lancement en 2008, le dispositif, informe le directeur a permis d’intégrer dans le monde du travail, plus de «deux millions de demandeurs d’emploi, dans l’administration». Pour ce qui est de l’Ansej et de la Cnac, depuis leur mise en place «512 472 micro-entreprises» ont été créées, dont 10% par des femmes, permettant à elles seules de générer «1 153 679 postes d’emploi», avait déclaré le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale Mourad Zemali, lors de la présentation du budget du secteur pour 2018 devant la commission des finances et du budget à l’Assemblée populaire nationale (APN). Durant les sept premiers mois de l’année 2016, «118 micro-entreprises» ont été financées par l’antenne d’Alger-centre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) générant la création de «127 postes de travail». Durant la même période de 2017, «36 % des projets financés» ont concerné le secteur de l’agriculture, «plus de 13 % ont trait à l’industrie et 10 % pour le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique». Pour 2018, l’Etat procèdera au financement de «29 605 projets pour la création de microentreprises» dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac). Outre les dispositifs cités auparavant, notons que l’Etat a procédé à la mise en place de nouveaux autres, pour soutenir la dynamique de création de micro-entreprises à l’exemple du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP). Ce dispositif a permis «l’insertion de plus de 2 millions de demandeurs d’emploi pour la première fois depuis juin 2008, dont 41 007 jeunes insérés pendant les neuf premiers mois de 2017», selon les explications du ministre. Entrant dans le cadre du projet de loi de finances 2018, 13 500 nouveaux postes d’emploi seront ouverts dans les secteurs de la Santé, de l’Education et de l’Enseignement supérieur. Lors d’une réunion avec la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale populaire (APN), le directeur général du budget au ministère des Finances, Farid Bekka, a annoncé que «13 624 nouveaux postes budgétaires ont été ouverts dans les secteurs de la Santé (près de 8000 postes), de l’Education nationale (près de 5000 postes) et de l’Enseignement supérieur (près de 2000 postes)». Toutes ses actions témoignent de la volonté de l’Etat à poursuivre l’application de son plan national pour la lutte contre le chômage et la promotion de l’emploi, qui figurent depuis quelques années comme l’un des «axes de priorité majeure».