Lutte contre la traite des personnes – L’Algérie réaffirme sa volonté

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En l’occasion de la célébration de la Journée mondiale  de la dignité des victimes de la traite des personnes, l’Algérie a décidé d’appliquer de nouvelles mesures pour lutter contre ce phénomène.

Intervenant à l’occasion d’une cérémonie organisée au ministère des Affaires étrangères, le président du Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, Mourad Adjabi,  indiqué que les autorités algériennes « ont pris toutes les mesures juridiques et institutionnelles nécessaires pour mettre un terme à ce phénomène et pour faire face aux réseaux criminels ».  Il citera en ce sens, l’élaboration d’un projet de loi relatif à la traite des personnes, qui a été  soumis au Premier ministre pour approbation ainsi que la préparation d’un « projet de base de données » par le ministère de la Justice en coordination avec les secteurs concernés et qui sera opérationnel « au début de l’année prochaine ». Outre cela, il évoquera le rapport annuel sur la situation de la traite des personnes en Algérie, élaboré par une commission comptant 20 membres issus de divers départements ministériels et d’instances spécialisées. Le premier rapport, comportant les activités de la commission ainsi que les perspectives d’avenir de ses actions, a été adressé au Président de la République en 2017.  De son côté, le directeur général des relations multinationales, Rachid Bladehane, a réitéré la volonté de l’Algérie à lutter contre « toutes les formes de crime organisé transnational, y compris la traite des personnes ». En effet il rappellera en ce sens, que dans le cadre de la répression et de lutte contre ces réseaux qui procèdent à la traite des personnes, « l’Algérie a ratifié les conventions internationales de lutte contre la traite des personnes et a développé son programme de coopération avec les Nations Unies ».  Il importe de noter que la Journée mondiale contre la traite des êtres humains, célébrée le 30 juillet de chaque année, a pour objectif de protéger les enfants, les femmes et les migrants, contre les réseaux criminels, Ces derniers, estime le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, «  exploitent l’espoir et la détresse d’autrui, et s’attaquent aux plus démunis en les privant de leurs droits fondamentaux ».  Selon de récentes données fournies par l’organisation internationale du travail (OIT), « le travail forcé et l’exploitation sexuelle génèrent actuellement 150 milliards de dollars américains chaque année dont les deux tiers proviendraient de l’exploitation sexuelle ». Alors que le nombre de victimes est estimé à des dizaines de millions, les condamnations de trafiquants d’êtres humains dans le monde entier sont de  moins de 10 000 cas, selon le rapport 2017 sur la traite des êtres humains.

Amel Driss/Ag