Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudene, a reçu, jeudi à Alger, le représentant du bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, Phanuel Habimana, qui a salué l’engagement du pays à renforcer son système de santé et les indicateurs positifs reflétant sa solidité, selon un communiqué du ministère publié vendredi.
Au cours de cette rencontre, M. Habimana a mis en avant les efforts constants déployés par l’Algérie pour consolider les capacités de son système sanitaire et les progrès tangibles enregistrés dans la modernisation du secteur. Il a souligné les indicateurs encourageants attestant de la solidité du système national de santé et du haut niveau de la pratique médicale, aussi bien dans les établissements publics que privés. Le représentant de l’OMS a également salué les « réalisations majeures » accomplies par l’Algérie dans le domaine de la production locale de médicaments, qui couvre aujourd’hui plus de 82 % des besoins du marché national.
Il a qualifié cet effort de modèle à suivre sur le continent africain, estimant qu’il constitue une réussite exemplaire en matière de sécurité pharmaceutique et de souveraineté sanitaire. Les deux parties ont examiné les moyens de renforcer la coopération bilatérale entre le ministère de la Santé et l’OMS et de la hisser à un niveau supérieur, conformément aux priorités nationales du secteur et en cohérence avec les objectifs régionaux et internationaux de santé publique. Les discussions ont notamment porté sur la réglementation des produits pharmaceutiques et des vaccins en Algérie, où le niveau 3 du cadre réglementaire (ML3) est en voie de finalisation.
Ce dispositif vise à renforcer le contrôle de qualité et à garantir la conformité des médicaments produits et distribués sur le marché. Par ailleurs, Mohamed Seddik Aït Messaoudene et Phanuel Habimana ont souligné l’importance de la numérisation et de l’échange de données sanitaires, considérés comme un pilier essentiel de la modernisation de la gestion du système de santé et de la coordination entre ses différents acteurs. Cette digitalisation, ont-ils rappelé, permettra une meilleure traçabilité, une transparence accrue et une réactivité plus grande face aux urgences sanitaires. Les échanges ont également abordé la programmation stratégique pour la période 2026-2027, élaborée à partir d’indicateurs précis destinés à orienter les futures politiques publiques de santé.
Cette stratégie mettra particulièrement l’accent sur la prévention, érigée en choix central pour l’éradication des maladies contagieuses, notamment à travers l’intensification des campagnes nationales de vaccination. À cet égard, le ministre a tenu à saluer le rôle crucial du Centre national de référence pour la lutte contre les maladies tropicales, notamment dans les zones frontalières. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération transfrontalière avec les pays voisins dans les domaines de la prévention, de la veille et de la surveillance épidémiologique, afin de garantir une réponse coordonnée et efficace face aux menaces sanitaires régionales.
Yasmine Derbal
