Les marchés gaziers : L’Algerie au cœur d’une conférence mondiale à Washington

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 Le développement et les perspectives des  marchés gaziers seront au cœur d’une conférence mondiale à Washington, qui  va réunir pendant quatre jours le gotha mondial du pétrole et du gaz. La conférence mondiale sur le gaz (WGC 2018) revient pour une 27ème  édition qui va débuter mardi dans la capitale américaine.

C’est la première  fois que ce rendez-vous triennal organisé depuis 1931 par l’Union  internationale du gaz se tient dans un pays classé comme premier producteur  et premier consommateur mondial de cette énergie. La conférence devrait accueillir près de 12.000 participants, dont 650  conférenciers venant d’une centaine de pays dont l’Algérie, en inscrivant à  son agenda 100 sessions thématiques qui seront animées par des dirigeants  de grands groupes énergétiques, des chefs de départements ministériels et  de représentants d’ONG. L’Algérie participe à ce grand événement énergétique avec une délégation  composée notamment du ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni et du PDG de  Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour. Le patron de Sonatrach sera orateur principal d’un panel organisé autour  du thème « accès à l’énergie durable dans les économies en développement ». De la reconfiguration des marchés gaziers jusqu’au défis posés à  l’industrie gazière en passant par les stratégies commerciales et les  enjeux du GNL, les discussions s’annoncent riches autour de cette énergie  qui commence à acquérir une place de plus en plus importante dans le mix  énergétique mondial. Le gaz naturel, une énergie propre, est devenu en quelques décennies un  véritable levier pour la transition énergétique s’imposant comme une  alternative au charbon. Ce développement essentiellement soutenu par la  souplesse logistique du GNL qui a permis de relier les trois principaux  marchés d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord. Les chiffres publiés à la veille de la conférence par l’industrie gazière  américaine confirment cette tendance. Selon les mêmes prévisions la  production du GNL est appelé à augmenter, alors que les majors tels que  Royal Dutch Shell, BP et ExxonMobil s’apprêtent à augmenter leurs parts de  production de gaz. Pour BP, la part du gaz dans la production totale des hydrocarbures  progressera à 60% en 2020 contre 40% en 2014. ExxonMobil, premier groupe  pétrolier mondial, qui a enregistré durant les cinq dernières années les  pires performances parmi les super-majors a fait du GNL l’élément central  de sa stratégie de reconstitution d’actifs en amont.  » Nous entrevoyons que le marché se développe rapidement avec une demande  gazière qui croît plus vite que la demande énergétique globale « , prévoit  Steve Hill, vice-président en charge de la commercialisation du gaz chez  Shell.  » Nous ne considérons pas les énergies renouvelables comme une menace pour  le gaz « , soutient ce responsable, cité par l’agence Bloomberg. Par ailleurs, le coup d’envoi de la conférence qui sera donné mardi par le  secrétaire américain à l’Energie, Rick Perry en présence de plusieurs  responsables de l’administration américaine, marque l’intérêt grandissant  que les Etats-Unis accorde au développement de cette énergie. Le pays devenu tout récemment un net exportateur de gaz grâce au boom du  schiste commence à conquérir des marchés en investissant des milliards de  dollars pour construire des usines de liquéfaction et des terminaux  gaziers.  Aux Etats-Unis, le gaz naturel a dopé notre économie, renforcé notre  sécurité nationale et soutenu les énergies renouvelables ( ) Nous  souhaitons étendre cette possibilité à travers le monde « , indique Dave  McCurdy président d’American Gas Association, cité dans le communiqué  diffusé jeudi par l’Union Internationale du Gaz La session qui devrait évoquer plusieurs problématiques liées à la  pauvreté énergétique et au financement de l’accès à l’énergie sera  également animée par la sénatrice d’Alaska, Lisa Murkowski, la  représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour l’énergie  durable, Rachel Kyte, et le directeur de Stanford Natural Gas Initiative,  Mark Zoback.

A.M