Les laboratoires du terrorisme

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Et maintenant, la France va-t-elle déconseiller à ses ressortissants de se rendre en Espagne ? A l’évidence, nous compatissons d’autant plus que nous connaissons les affres et l’horreur de ces attentats-traîtres qui surprennent la foule paisible. Mais par un implacable retour de manivelle, le terrorisme s’est déplacé dans l’antre même de ceux-là qui prétendent le combattre et qui n’ont eu de cesse de l’alimenter. Cet attentat de Barcelone est aussitôt revendiqué par la nébuleuse Daech et il faut s’étonner de la promptitude à identifier les auteurs. Qu’importe ! Ce groupe terroriste appelé aussi Etat islamique frappe donc sans frontières au moment et à des endroits où l’on s’y attend le moins. Mais au-delà de toutes les spéculations, il convient de reconnaître que le terrorisme a redoublé de férocité depuis que l’Occident s’est mis en tête de le combattre. Depuis que le criminel Georges Bush a décidé de son propre chef que l’Irak était un nid de terroristes et qu’il l’a démantelé. La destruction de ce pays multimillénaire et des autres pays arabes où règne le chaos depuis le «printemps arabe», ont boosté de manière extraordinaire le terrorisme et les actions d’éclat qui se sont multipliées. C’est à se demander si ce n’était pas un plan diabolique savamment conçu pour justement semer la terreur dans les pays du Moyen-Orient, du Maghreb et accessoirement dans des pays d’Europe pour conforter l’idée du caractère transnational du terrorisme et son identité exclusivement islamiste. Cette attaque de Barcelone va justifier toutes les expéditions de l’Otan en Syrie, au Yémen, en Libye et dans les points supposés chauds. L’équation est très simple : il faut les exterminer chez eux dans les pays arabes sinon, ils vont venir chez nous accomplir les pires attentats. On oublie cependant de préciser que chez eux, c’est aussi en Amérique, dans les laboratoires secrets où Daech a vu le jour. En attendant, l’Algérie devrait déconseiller à ses ressortissants d’aller en Espagne.