L’Echo de la Semaine: Les mauvais élèves

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1934

Le projet de «l’essai nucléaire» dans le Sud algérien a été décidé par le président en poste à l’époque, Pierre Mendès-France en 1954. Année qui correspond étrangement avec le déclenchement de la Guerre de Libération nationale. Pour dire le caractère prémédité de cet acte criminel, longuement mûri avant d’être appliqué en 1960 alors que les prémisses de l’indépendance se faisaient de plus en plus claires. C’est donc à Reggane que la France coloniale décidera de faire exploser sa première bombe et, comble de l’horreur, ligotera des cobayes humains -des Algériens bien sûr- à quelques mètres de l’explosion pour en tester les effets immédiats ! Au total il y a eu 17 tirs à Reggane et In Ecker. Pour dire l’acharnement de l’armée coloniale à aller jusqu’au bout de ses essais criminels. C’était le 13 février 1960 et il se trouve très peu d’historiens pour rappeler cette monstruosité commise au nom de la civilisation. En fait, la France s’est dotée de l’arme atomique dans la lignée de l’Amérique qui venait, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, de provoquer des dégâts incroyables à Hiroshima et Nagasaki. L’opération française qui porte le nom de «Gerboise», a fait elle aussi des dégâts irréparables sur les hommes et sur la nature, gravement contaminés à ce jour. Aujourd’hui, près de 60 après, des cas de cancer continuent à se déclarer régulièrement au sein de la population et des enfants de bas-âge. Les essais nucléaires français dans le Sud algérien constituent le meilleur contre-exemple des «bienfaits de la colonisation» chère à certains nostalgiques.

L’effort de guerre

C’est le général Giap qui disait que «L’impérialisme est un mauvais élève». Aujourd’hui, bien plus qu’un demi-siècle après l’indépendance de l’Algérie, durement arrachée, d’autres pays continuent de subir le même sort avec bombardements, exactions, massacres… dont la Syrie que veulent à tout prix domestiquer les Etats-Unis et la France afin d’en offrir le trophée sur un plateau à Israël. Ainsi, tandis que le président français s’obstine à chercher des armes chimiques que le Président Assad aurait utilisées contre son peuple, celui des Etats-Unis persiste à destituer «le dictateur» malgré l’échec de toutes les campagnes militaires et médiatiques menées à cet effet. Ainsi, 12 milliards de dollars ont été dépensés pour détruire la Syrie ! Et ça continue..