Fabrication des produits d’efficacité énergétique – Les industriels peu intéressés par la filière

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 « La filière de fabrication des produits et équipements relevant de l’efficacité énergétique »  pâtit encore d’n manque d’engouement des industriels.  

Selon le Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue), Mohamed Salah Bouzriba,  qui a accordé un entretien à l’APS, le « développement de cette industrie est en train de se faire timidement ». Le responsable évoque l’existence d’une quinzaine d’industriels seulement qui  activent dans cette filière. Les rares investissements engagés dans ce sens, explique-t-il, portent essentiellement sur la fabrication « des ouvrants, des lampes domestiques à faible consommation (LED), la transformation du liège qui est une composante essentielle à la fabrication des isolants thermiques ».  Le premier responsable de l’Aprue soutient ainsi que davantage de facilitations doivent être accordées, pour encourager les investisseurs à se lancer dans ce créneau. Selon les explications du directeur, les Programmes nationaux de développement des énergies renouvelables et de la promotion de l’efficacité énergétique « ont été adoptés en 2015 à l’effet de favoriser une utilisation rationnelle de l’énergie ». Cela consiste, a-t-il dit, en améliorant « l’isolation thermique des bâtiments, développer les chauffe-eau solaires, généraliser l’utilisation des lampes à basse consommation (LED), substituer la totalité du parc de lampes à mercure par des lampes à sodium, fabriquer les panneaux solaires et à promouvoir le GPL/C et le GN/C ».   D’ailleurs il rappellera à ce propos, le lancement de l’opération du remplacement des LED, qui consiste en la distribution progressive de « sept millions de LED au titre de l’année 2018 ». « Nous allons commencer, dans une première phase, avec près de 3,5 millions d’unités de LED », explique le directeur. Questionné sur les raisons du lancement de cette dernière Bouzriba a fait savoir que cela était du au  « volume important des lampes à mettre sur le marché ».  Questionné sur les « réticences des banques à financer les projets industriels relevant de l’efficience énergétique », le même responsable révèle que l’Aprue  compte voir, entre autres, « les modalités de garantie des crédits bancaires à travers le Fonds national pour la maîtrise de l’énergie et pour les énergies renouvelables et de la cogénération (Fnmerc) ».   Il s’agit, selon lui, d’une proposition à soumettre au ministère de l’Energie « pour capter l’intérêt des banques » pour cette filière porteuse.  « Quand bien même l’Etat a mis beaucoup d’argent en 2017 et 2018, mais ça reste limité », dit-il. Pour le seul programme de conversion des véhicules au GPL/c, une enveloppe de 3,5 milliards de DA a été absorbée: « C’est énorme » estime le DG de l’Aprue.  D’ailleurs et concernant les kits pour la conversion des véhicules au gaz de pétrole liquéfié-carburant (GPL/c), Bouzriba a fait savoir que cet équipement est jusque-là « importé et que seuls les réservoirs sont fabriqués en Algérie ».   Il notera que , pas moins de « 500.000 véhicules doivent être convertis à l’horizon 2021 » au titre du programme national de promotion du GPL-c. Le projet prévoit un gain de consommation de l’essence de « 1,82 million de tonnes sur la période 2018-2021 », et de « 8,8 millions de tonnes sur la période 2018-2030 ».

 Amel Driss/Ag