Terre d’accueil et d’hospitalité pour tous ceux qui sont ou se sentent persécutés dans leurs pays respectifs, l’Algérie est et restera fidèle aux traditions séculaires d’hospitalité et de générosité chères au peuple algérien qui a lui-même connu du temps de la colonisation la dépossession, la déculturation et l’exil.
Face au fléau de la migration clandestine, qui a pris ces dernières années une ampleur inégalée, l’Algérie a été, à l’instar de tous les pays du monde confrontés à ce phénomène à caractère universel, conduite à prendre, des dispositions en vue d’assurer la sécurité et le bien-être des ressortissants étrangers se trouvant sur son territoire dans le strict respect des droits de l’homme. C’est dans cette optique qu’une conférence nationale sur ce phénomène sera organisée samedi prochain au palais des nations à l’initiative du ministère de l’Intérieur et en présence d’experts, universitaires et représentants de la société civile en vue de se pencher sur les véritables cause de ce fléau et tenter d’en dégager des solutions. L’Algérie qui fait l’objet depuis plusieurs semaines d’une campagne malveillante orchestrée par certaines organisations non gouvernementales qui l’accusent à tort de faillir à ses obligations internationales en matière de solidarité, d’accueil et d’hospitalité à l’endroit de migrants subsahariens, rejette avec force ces accusations visant à porter atteinte à son image au plan international. L’Algérie qui a toujours entretenu avec ses pays voisins ainsi qu’avec tous les autres Etats frères et amis, des relations fortes, fondées sur la fraternité, le respect mutuel et la solidarité, s’est non seulement acquittée de ses obligations internationales, mais a également inscrit dans sa Constitution le principe de non-discrimination entre ses citoyens et les ressortissants étrangers se trouvant légalement sur son territoire qui jouissent pour leur personne et leurs biens de la protection de la loi. Cependant, l’Algérie a maintes fois tenu à souligner que c’est en traitant avec diligence les causes qui sont à l’origine de l’exil de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, et en luttant avec détermination contre les réseaux de passeurs qui exploitent la détresse humaine de ces migrants et s’adonnent à la traite des personnes, que le phénomène de la migration clandestine pourra être efficacement jugulé. C’est dans ce sens que l’Algérie a rapatrié récemment dans leurs pays d’origine 10 000 mineurs qui étaient exploités par des réseaux de traite de personnes. Ces opérations s’inscrivent en droite ligne avec les principes de l’action humanitaire en Algérie, laquelle est enracinée dans l’histoire et jouit même de la reconnaissance et de l’estime auprès de la communauté humanitaire internationale. Récemment, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, avait relevé l’existence de « beaucoup de manipulations » sur la question liée à la migration clandestine, estimant que les reconductions de migrants se font « dans le cadre du respect de la dignité humaine et des engagements que nous avons pris avec nos voisins ». « Il y a une vague d’organisations qui tentent de culpabiliser l’Algérie et nous sommes, de ce côté-là, assez sereins », a-t-il assuré, ajoutant que l’Algérie qui « n’est pas le seul pays à être confronté à ce genre de situation, mène des actions conformément à ses lois et ses engagements internationaux et en coordination totale avec les pays pourvoyeurs et de transit ».
Messahel avait exclu à ce propos que l’Algérie ouvre une quelconque zone de rétention, soutenant que lorsqu’il s’agit de la migration clandestine, «il faut que les choses soient bien comprises». «Nous connaissons les mêmes phénomènes, nous devons lutter contre la migration clandestine, dans le cadre des conventions des Nations unies, dans le cadre de l’arrangement avec les pays d’origine et les pays de transit», a-t-il souligné, ajoutant que «c’est ce que nous faisons en tous les cas en tant qu’Algérie». L’Algérie, faut-il le souligner, ne cesse d’apporter une contribution inestimable à ses pays voisins et elle le fait à travers la formation des unités spéciales de lutte anti-terroristes au Mali ou au Niger et à travers les soutiens logistiques qu’elle apporte à ces pays.Il a précisé également que l’Algérie a toujours mis en garde contre le chaos qu’apportent les interventions étrangères et «nous savons que ahel a mis en exergue les efforts que déploie l’Afrique pour affronter ces défis en comptant d’abord sur ses propres ressources et capacités mais également en faisant appel à la coopération régionale et internationale, et à la solidarité de la communauté internationale au nom du principe de l’indivisibilité de la sécurité. Abordant les principales problématiques de paix et de sécurité, le chef de la diplomatie algérienne a mis en garde contre le redéploiement du phénomène terroriste vers l’Afrique, notamment au Sahel et ses espaces périphériques, tout en relevant les difficultés que cela pose à l’Algérie et à la région de l’Afrique du Nord, comme au reste du monde. Il a, dans ce cadre, ajouté que l’Algérie qui a vaincu le terrorisme mais combat toujours ses résidus, maintient un haut niveau de vigilance sur son territoire et sur ses frontières, partage son expérience et développe une dense coopération et collaboration sécuritaire avec les pays de son voisinage immédiat ainsi qu’aux plans bilatéral, régional et international, tout en rappelant la désignation du président Bouteflika, par ses pairs africains, pour être le coordonnateur du continent dans le concert des nations dans la stratégie de l’UA de lutte contre le terrorisme. Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui avait déclaré que l’Algérie qui a toujours su endiguer le phénomène de la migration clandestine, est confrontée, aujourd’hui, à une campagne de critiques infondées. Bedoui a indiqué que l’Algérie «a toujours soutenu les migrants africains et n’a ménagé aucun effort, notamment au plan humanitaire, pour leur prêter aide et assistance». «Face au phénomène de la migration clandestine qui a pris de l’ampleur, nous sommes appelés à conforter notre coopération pour y faire face et lutter contre les réseaux criminels», ajoutant que «la prolifération notable de ce phénomène devient inquiétante et exige d’assurer davantage de coordination, d’intensifier les efforts pour lutter contre les réseaux de traite humaine et lutter contre le radicalisme et l’extrémisme violent».Il a également ajouté que l’Algérie «restera toujours fidèle aux valeurs de solidarité et de coopération avec ses pays voisins» et continuera à accorder un intérêt particulier à la sécurité et au développement des régions frontalières, vu que les défis et menaces dans ces régions, à l’instar du terrorisme et du crime organisé transfrontalier et de l’immigration clandestine « nous imposent l’unification de nos efforts pour impulser une dynamique forte aux mécanismes de coopération pour une lutte plus efficace permettant de relever le double défi de la sécurité» et du «développement.