EN:  Satisfaction générale, mais…

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 L’heure est à l’optimisme voire à la béatification, chez les fans des Verts. Il y a bien longtemps qu’ils n’ont pas été séduits par une équipe aussi audacieuse qui fait plaisir à voir.

Les espoirs sont à la hauteur des attentes placées dans la bande de Djamel Belmadi. Le match abouti réussi contre la Tanzanie par l’équipe nationale bis est venu confirmer le bel esprit qui règne au sein du groupe. Le sélectionneur national peut compter sur un riche effectif avec lequel il peut composer deux équipes pratiquement d’égale valeur. C’est du moins le sentiment partagé par tous les observateurs après la belle prestation des Ounes, Slimani, Fares, Halliche et autres Boudaoui face à des Tanzaniens qui donnaient souvent l’impression d’être dépassés par le rythme imposé par les Verts. Pour Belmadi, il vaut mieux en effet avoir l’embarras du choix que le choix de l’embarras. Il aura ainsi plusieurs atouts sous la manche avec lesquels il pourra surprendre ses futurs adversaires.La première phase de la CAN est passée comme un rêve pour les camarades de Bounedjah. Un bilan parfait soldé par trois victoires en autant de rencontres et une cage inviolée pour Raïs M’Bolhi qui a passé plus son temps comme un spectateur privilégié n’ayant été que rarement sollicité. C’est tant mieux  pour lui et son équipe. C’est la preuve aussi que sa défense a tenu le choc, malgré les appréhensions et les craintes qu’elle avait suscitées avant le début de la compétition. C’est incontestablement l’autre satisfaction de l’EN en ce début de la Coupe d’Afrique des nations. En plus d’avoir marqué les esprits et conquis ses supporters. C’est la première fois depuis 1990 que les Verts réalisent un parcours sans faute durant la première phase. Les spécialistes locaux, mais aussi leurs homologues étrangers sont unanimes à dire que l’Algérie est l’une des rares équipes présentes en Egypte qui a su allier efficacité et panache dans un tournoi il faut le dire peu gratifiant et dont le niveau des matches disputés jusque-là, est ennuyeux pour ne pas dire soporifique. Du coup, l’EN s’impose naturellement comme un potentiel candidat pour la sacre. Un statut qui a évolué par rapport à celui avec lequel elle a abordé la CAN. Mais faut-il pour autant s’enflammer comme on a pu le constater sur les réseaux sociaux où certains fans des Verts se voient déjà sur le toit de l’Afrique. Les commentaires trop enthousiastes de certains journalistes doivent être modérés. Certes la satisfaction est générale, mais en football et en sport en général, il ne faut surtout pas aller trop vite en besogne. La vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain. L’expérience nous a appris également à se méfier des débuts tonitruants. Le plus important à présent est d’oublier le premier tour et le laisser derrière nous et de se concentrer exclusivement sur la suite. Car c’est une autre compétition complètement différente qui va commencer avec les huitièmes de finale prévues à partir de ce vendredi.  C’est un autre état d’esprit qui va animer les seize équipes rescapés et un sur un match tout peut arriver… Peu importe le nom du prochain adversaire des Verts, l’essentiel est de le prendre au sérieux et se dire que pour remporter le trophée, il faut battre tout le monde qui se met en travers de notre chemin.il n’y a pas de calculs ou de choix à faire. En attendant le rendez-vous des Verts programmé ce dimanche, le staff technique aura certainement du pain sur la planche. La priorité est de maintenir le groupe en alerte et prêt à en découdre. Le risque est de tomber dans une ambiance euphorisante qui risque de ramollir la volonté des joueurs. Gare en effet à un excès de confiance qui peut jouer un mauvais tour à la troupe de Belmadi. La suite du parcours des Verts dépend essentiellement de leurs capacités à bien gérer cette période d’attente et d’inactivité. Car pour le reste, on sait qu’ils ont les moyens d’aller loin…Très loin dans la compétition.

Ali Nezlioui