Développement des zones d’ombre: Un axe prioritaire dans le programme du président de la République

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Le développement des zones d’ombre figure en tête des priorités et tous les projets seront réalisés quelle que soit la conjoncture, car il s’agit d’engagements phares du président de la République.

Dans ce sens, un plan de développement des zones d’ombre a été adopté par le gouvernement en vue de satisfaire les besoins de la population en eau potable, généraliser le raccordement à l’électricité et au gaz naturel et à désenclaver les zones isolées et montagneuses, tout en améliorant les conditions de la scolarisation des enfants. Dans ce cadre, il a été procédé à l’organisation d’un recensement moderne et participatif des zones d’ombre, dans le but d’orienter les opérations de développement, et ce, à travers la mise au point d’un système informatique au niveau local, renfermant 16 critères d’évaluation. De même qu’il a été procédé à l’inscription des opérations, en associant les citoyens et les associations locales, ce qui a permis de recenser 13 587 zones d’ombre au niveau national. Le chef de l’Etat, qui veille en personne au suivi de prise en charge de ces problèmes liés plus particulièrement à l’eau potable, le gaz, l’électricité et les infrastructures de base, avait déjà donné des instructions fermes aux membres du gouvernement pour qu’ils soient toujours à l’écoute des populations de ces zones et se pencher sur leur résolution dans les plus brefs délais. À ce propos, le chargé de mission à la présidence de la République chargé des zones d’ombre, Brahim Merad, ne cesse de sillonner le territoire national à travers des visites sur le terrain dans les différentes wilayas où il rassure les citoyens et s’assure que les conditions économiques que traverse le pays en raison de la pandémie du coronavirus et la chute des recettes pétrolières n’impactent pas les engagements de l’Etat au profit de ces régions. Il a relevé à cet égard que 8 millions d’habitants des zones d’ombre ont été victimes du nombre, en ce sens que les affectations des wilayas étaient généralement destinées aux régions à forte densité démographique au détriment des zones reculées et isolées, dont la population a perdu espoir quant à l’amélioration de ses conditions de vie. Il a également indiqué que les habitants des zones d’ombre sont des Algériens à part entière et ont, à l’instar de tous leurs concitoyens, droit au développement comme l’a souligné le Président Tebboune, grâce à qui les projecteurs ont été braqués sur ces zones, érigées en préoccupations centrales pour l’ensemble des responsables et placées au cœur des stratégies de développement, a soutenu M. Merad, rappelant les instructions fermes du président de la République pour rattraper le retard enregistré. «Grâce à la politique pertinente, judicieuse et réaliste du président de la République, nous avons accompli des réalisations et je réaffirme que tous les secteurs et organismes œuvrent dans ce sens», a-t-il assuré, faisant observer que la situation «commence à s’améliorer et que le citoyen est conscient du sérieux de la démarche du président de la République pour réparer les injustices, dont souffrent les zones d’ombre». A cet effet, l’Etat a recensé 32 700 projets arrêtés au profit des 150 44 zones d’ombre au niveau national, soit une population de 8 millions d’habitants. Précisant que l’avancement des travaux était suivi via une technologie permettant d’avoir les dernières données, il a évoqué des réalisations très importantes» suite au financement de 62% des projets, dont les dotations ont été dégagées. Ceci intervient au moment où le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, ne cesse de réaffirmer la volonté du président de la République d’accorder une priorité absolue au développement des zones d’ombre. S’engageant à répondre à toutes les demandes de développement des zones d’ombre en termes de transport, d’électricité, de gaz et de prestations de santé, le Premier ministre a rappelé qu’il s’agit d’accumulations de plusieurs années. Il a appelé, dans ce sens, les citoyens à se tourner vers l’avenir et à veiller au respect des devoirs envers le pays. Le Premier ministre avait mis l’accent, lors de la dernière rencontre avec les walis, sur l’impérative ouverture d’un dialogue avec les citoyens avant d’imposer toute idée dans la résolution des questions soulevées sur le terrain. Djerad qui a plaidé pour l’assimilation et la prise en charge des problèmes et des préoccupations des citoyens, dans le cadre de la démocratie participative, a également mis l’accent sur l’importance de la communication, notamment avec les citoyens des zones d’ombre afin de prendre connaissance de leurs préoccupations et leurs priorités. Il a relevé, en outre, que des bureaucrates entravent la mise en œuvre du programme du président de la République et du plan d’action du gouvernement, soulignant, à ce propos, l’importance de lutter contre ce phénomène. Il a souligné aussi l’impératif d’atteindre un taux important d’exécution du programme du président de la République avant la fin 2020, ajoutant qu’à travers un suivi quotidien des décisions, on atteindra peut-être un taux d’exécution acceptable de 60 à 70% de ce programme.

L’Etat a recensé 32 700 projets arrêtés au profit des 150 44 zones d’ombre au niveau national, soit une population de 8 millions d’habitants Parmi les premières priorités, le Premier ministre a cité l’adoption d’une approche globale pour «une intervention rapide dans les zones d’ombre» et la définition d’un calendrier de travail pour l’exécution du programme destiné à ces régions, car l’Algérie nouvelle, c’est à la fois un mécanisme, des moyens et un nouveau mode de gestion, a-t-il soutenu. Il a annoncé, par la même occasion, le renouvellement prochain du cadre éthique applicable à l’ensemble des agents publics pour la prévention des conflits d’intérêts, précisant que le gouvernement procèdera, dans les prochains jours, au renouvellement du cadre éthique applicable à l’ensemble des agents publics, cadres et fonctionnaires de l’Etat, pour prévenir les conflits d’intérêts, soulignant que la charte en vigueur dans l’Administration et les entreprises publiques visait la moralisation des relations dans ces milieux. Mettant l’accent sur l’impérative moralisation de la vie politique, M. Djerad a exhorté les ministres et les walis à combattre toutes les formes de corruption et les corrupteurs, qui sapent les efforts actuels. A ce propos, il a affirmé que la lutte contre la corruption, sous toutes ses formes, et la bonne gestion des deniers publics étaient de nature à renforcer la confiance entre le citoyen et l’Etat. Plaidant pour une rupture totale avec les pratiques des anciens gouvernements qui ont conduit, a-t-il dit, à des dérives graves et inacceptables, M. Djerad a insisté sur la rationalisation des dépenses et la rigueur dans la gouvernance des affaires de l’Etat. Par ailleurs, les participants à cette rencontre ont proposé la création d’un Fonds spécial pour le développement des zones d’ombre et la délégation des directeurs exécutifs de wilayas pour la concrétisation des projets en cas de blocage des Assemblées communales élues. Les recommandations lues lors de la séance de clôture ont porté sur l’impérative actualisation et mise à jour de la cartographie des zones d’ombre, la détermination des projets urgents ainsi que leur adaptation à la spécificité de chaque région.  Il a été question en outre de la création d’un mécanisme placé sous l’autorité du wali pour le suivi de la mise en œuvre de ces projets et la mise en place d’une stratégie de développement de ces régions dans le cadre de la stratégie nationale de tous les secteurs. De même qu’ont été recommandés l’accélération de l’étude du décret portant création de la nouvelle instance nationale chargée de la gestion des écoles, l’octroi d’une autorisation à Sonelgaz pour le transfert des centrales de gaz liquéfié des zones raccordées au réseau vers celles qui ne le sont pas et la levée du gel sur les licences du transport collectif afin de renforcer les réseaux du transport au niveau des zones d’ombre. Ils ont proposé également le classement de la pandémie Covid-19 catastrophe naturelle et la mise en place une feuille de route de dé-confinement, outre la mise en place d’un dispositif efficace de dépistage.  L’instauration de gestes barrières afin de réduire la pression sur les établissements hospitaliers et l’évaluation permanente et périodique des résultats de la lutte contre le virus en associant des sociologues et des psychologues ont également été préconisées. Dans le même sens, il a été proposé le durcissement des mesures coercitives à l’encontre des contrevenants aux mesures préventives et des personnes aux intentions malveillantes. En ce qui concerne la rentrée sociale, la sécurité des personnes et des biens et la lutte contre les feux de forêt, il a été proposé la création d’un point focal permanent entre les établissements éducatifs et le secteur de la Santé pour le renforcement de la santé scolaire, la réduction du nombre d’élèves par classe, la mise en œuvre du système de doubles vacations pour assurer la distanciation physique préconisée. De même qu’a été préconisée la promotion de l’enseignement à distance dans les universités et les établissements d’enseignement et de formation professionnels. Ils ont également été recommandé la révision de la liste des bénéficiaires de la prime de solidarité scolaire, la tenue de réunions périodiques entre les autorités locales et la société civile, l’ouverture de canaux de communication permanents avec les représentants des quartiers, les syndicats et les représentants des travailleurs et le renforcement de la couverture sécuritaire dans les quartiers à travers l’opérationnalisation et la modernisation des plans de sécurité et l’association du citoyen au processus de protection des biens. Les participants ont aussi plaidé pour la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre la criminalité s’appuyant sur une base de données unifiée, la création d’un observatoire pour suivre la criminalité et la violence sociale, l’intensification des actions anticipatives pour lutter contre la propagande et la modernisation des méthodes d’intervention et de prévention des accidents de la route. S’agissant des feux de forêt, l’accent a été mis, dans les recommandations, sur la nécessité d’actualiser le système législatif pour la protection des forêts et de créer, dans les wilayas, des cellules de veille présidées par les walis pour l’ouverture immédiate d’enquêtes sur les incendies d’origine criminelle, le renforcement du contrôle et l’arrêt immédiat des constructions anarchiques dans les forêts. Les participants ont insisté, d’autre part, sur l’impératif d’intensifier les actions de sensibilisation de proximité auprès des citoyens pour prévenir ce type d’incendies et d’encourager l’utilisation des moyens technologiques dans l’intervention et la prévention.

  1. Benslimane