Le déficit commercial de l’Algérie a enregistré une baisse de 78% sur les quatre premiers mois de l’année 2018. Il a été évalué à «856 millions de dollars sur les quatre premiers mois de 2018, contre 3,878 milliards de dollars durant la même période de 2017».
Selon un bilan du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), les exportations ont connu une hausse de 18,6%, de janvier à avril 2018 et se sont établies «à 14,368 milliards de dollars (mds usd) contre 12,117 mds usd à la même période de 2017». Cette hausse serait tirée par celle obtenue par les hydrocarbures qui continuent de représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger.
Ces dernières se sont établies à «13,45 mds usd contre 11,42 mds usd, soit une hausse plus de 17%. Pour ce qui est des exportations hors-hydrocarbures, malgré leur hausse de plus de 30%, elles demeurent toujours marginales. Cette catégorie se compose des «demi-produits avec 701 millions usd (contre 522 millions usd), des biens alimentaires avec 137 millions usd (contre 122 millions usd), des produits bruts avec 42 millions usd (contre 26 millions usd), des biens d’équipement industriels avec 25 millions usd (contre 21 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires avec 12 millions usd (contre 5 millions usd)». Une légère baisse de 4,82 % a été enregistrée par les importations, qui se sont chiffrées à «15,224 mds usd de janvier à avril 2018 contre 15,995 ds usd à la même période de l’année écoulée».
Par catégorie de produits, le même bilan révèle que les produits alimentaires ainsi que les groupes des produits bruts, des biens de consommation non alimentaires et des demi produits, ont été caractérisés par des hausse de leur facture.
Ainsi selon le même rapport, la plus forte hausse a été enregistrée par le Groupe des produits bruts dont les importations ont grimpé de plus de 12% pour s’établir à «653 millions usd contre 579 millions usd», durant la même période de l’année écoulée. Cette hausse sera suivie par celle enregistrée par les biens de consommation non alimentaires, qui ont grimpé de plus de 8% pour s’établir à 2,9 mds usd contre 2,6 mds usd».
La facture globale des produits alimentaires a quant à elle augmenté de plus de 5% durant les quatre premiers mois 2018, et s’est établie à 3,15 mds, alors que la facture des demi-produits s’est chiffrée à 3,65 mds usd contre 3,53 mds usd, ce qui représente une hausse de +3,6%. Outre cette hausse, la catégorie des importations a enregistré des baisses significatives détenues par les biens d’équipements agricoles et industriels ainsi que les biens énergétiques et lubrifiants. La plus forte baisse a été enregistrée par la catégorie des biens d’équipements agricole, à savoir 25,2% représentant une différence de 63 millions dans la facture d’importation. Viendra ensuite une baise de 22,6% pour les biens d’équipements industriels, qui ont été importés pour «4,13 mds usd contre 5,34 mds usd».
La facture d’importation des biens énergé- tiques et lubrifiants, contrairement aux trois premiers mois de l’année 2018, a connu une baisse de 11,42 % et s’est établie à «543 millions usd contre 613 millions usd». Notons à ce sujet que la facture d’importation du Groupe Energie et lubrifiants a grimpé à «481 millions de dollars contre 366 millions de dollars, soit une augmentation de 31,42%» durant le premier trimestre 2018. Pour rappel, le déficit a été évalué à «490 millions de dollars», durant le premier trimestre de l’année en cours. En baisse également de 80% par rapport aux données de l’année écoulée.
Mode de financement et partenaires commerciaux
Evoquant le volet financement, le bilan Cnis, relève que «sur les 15,22 mds usd des biens importés, un montant de 9,17 mds usd a été payé par cash». Un montant de «5,5 mds usd» a été quant à lui financé par les lignes de crédit tandis que le reste des importations a été financé par le recours à d’autres moyens de paiement. Pour ce qui est des partenaires commerciaux, le même rapport informe que l’Italie s’est classé premier client de l’Algérie détrônant de fait l’Espagne. Ainsi, les cinq premiers clients de l’Algérie ont été l’Italie avec 1,92 mds usd représentant plus de 13% des exportations globales. L’Espagne qui détenait la tête du podium a commercé avec l’Algérie pour l’équivalant de «1,74 mds usd (12,1%)». Le pays sera suivi par la «France avec 1,6 mds usd (11,1%), des Etats-Unis avec 1,4 mds usd (10%) et de la Grande-Bretagne avec 827 millions usd (5,7%)». Aucun autre pays n’a pu cependant détrô- ner la Chine qui demeure le principal fournisseur de l’Algérie détenant la marge de plus de 15% des importations globales algériennes.