CHU de Tizi-Ouzou: Admission d’une victime du jeu «Défi de la baleine bleue»

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Une victime du jeu «le défi de la baleine bleue» a été admise, avant-hier, au centre d’études, de recherche et de traitement des addictions (Certa) du CHU de Tizi-Ouzou, a-t-on appris, ce samedi, auprès du chef de service psychiatrie de cet établissement hospitalier.

Selon le Pr Ziri Abbès (chef de service psychiatrie) il s’agit d’un lycéen originaire de la commune de Tizi-Ouzou, âgé de 16 ans, en classe de première année secondaire, et qui avait dessiné sur son bras et au stylo, une baleine, preuve qu’il avait atteint le niveau 14 de ce jeu macabre de 50 défis et dont le dernier est le suicide. La vigilance de ses parents sensibilisés sur la générosité de ce jeu grâce à la communication et à la sensibilisation de la société a permis d’éviter à cet adolescent d’aller plus loin dans l’engrenage de ce jeu et de bénéficier d’une prise en charge psychothérapeutique, a observé ce même responsable. Ce jeu en vogue sur les réseaux sociaux avait déjà piégé une adolescente à Tizi-Ouzou, âgée de 14 ans et originaire de la commune d’Aït Aïssa-Mimoun qui s’est scarifiée l’avant-bras pour dessiner une baleine, prouvant qu’elle avait atteint le niveau 30 de ce jeu morbide, a rappelé ce même psychiatre. Elle a été admise, mardi dernier, à l’hôpital Nédir-Mohamed et a bénéficié d’une prise en charge adéquate à son cas, a rassuré le Pr Ziri, qui a lancé un appel à la vigilance et à la prévention par l’information et la communication autour des conséquences de ce jeu qui crée un état de stress «très important» chez l’enfant qui est isolé. Les concepteurs de ce jeu ont ciblé l’adolescence, une tranche d’âge qui est très sensible, où l’enfant est en plein structuration et formation de sa personnalité et confirmation de soi ou il aime le défi, a-t-il observé en exhortant les familles, médecins, médias, enseignants et aux enfants d’en parler pour être informé sur ce jeu et les conséquences qu’il peut entraîner et ce, dans le cadre d’une campagne de prévention de proximité. Il ne faut pas dramatiser, mais il y a lieu de gérer la situation et d’informer dans le cadre de la prévention, a-t-il insisté. Le Pr a lancé un appel à toute personne qui se sentirait en détresse de se rapprocher de l’hôpital pour bénéficier d’une prise en charge et d’un accompagnement, rappelant que le service qu’il dirige fonctionne en H24 et assure l’hospitalisation de jour.