Campagne électorale: Les partis politiques plaident pour une économie forte et diversifiée

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Photo L'Echo d’Algérie@
 Le développement économique, à travers l’encouragement de l’investissement, notamment industriel et agricole, et la justice sociale ont été les thèmes les plus développés par des chefs de partis politiques lors de la campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai prochain qui se poursuit à travers des meetings et des rencontres de proximité à travers les wilayas du pays.
Ainsi, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, a réitéré « l’engagement » de son parti à poursuivre la défense des acquis sociaux, à l’instar de la gratuité de l’enseignement et de la santé et le soutien aux produits alimentaires de base. Il a affirmé que le FLN défend toutes les couches de la société, notamment laborieuses. M. Ould Abbes a abordé dans son intervention le programme de son parti, puisé de celui du président de République, invitant les citoyens à sortir en masse le 4 mai prochain afin de voter pour les listes du FLN, qu’il a qualifié de « colonne vertébrale de l’Etat algérien ».
 Evoquant les préoccupations locales, il s’est engagé auprès des citoyens à ce qu’aucun projet susceptible d’améliorer leur cadre de vie ne soit gelé.
M. Ould Abbes a indiqué que le parti du FLN s’est efforcé de faire figurer dans ses listes de candidats le maximum de jeunes et de diplômés. Il a assuré, d’autre part, que sa formation travaillera à résoudre le problème du foncier destiné à l’investissement.
Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), a, pour sa part, souligné que la libération de l’économie nationale de la dépendance aux hydrocarbures et sa diversification requérait « la promotion de l’investissement à travers l’élaboration d’une stratégie globale ». « Les appareils de l’Etat se trouvent dans l’obligation, aujourd’hui plus que jamais, de créer un climat favorable pour les promoteurs afin de développer l’investissement productif », a soutenu M.Ouyahia, préconisant de faciliter l’exploitation du foncier industriel « qui constitue encore une contrainte entravant de nombreux investisseurs sérieux ». M. Ouyahia a mis l’accent aussi sur la nécessité de continuer à impulser l’investissement dans le secteur agricole dans ces deux volets, végétal et animal, dans l’objectif de garantir l’autosuffisance alimentaire. Il a défendu, par ailleurs, la politique de soutien social et de prise en charge optimale des catégories vulnérables et défavorisées, notamment dans les zones rurales.
Développant une approche ciblée, le président de Tajamoue Amel El Djazair (TAJ), Amar Ghoul, a annoncé que sa formation politique a élaboré un programme économique « spécial » pour cette wilaya, s’appuyant sur le développement agricole. Il a promis que TAJ œuvrera à étendre au plus vite les superficies des terres irriguées cultivables dans cette wilaya et à faire d’elle un pôle agricole en matière de production de viandes et de fourrages. Il a estimé, d’autre part, que le prochain gouvernement est appelé à « mettre rapidement en place des mécanismes susceptibles de dépasser la crise, comme la réforme du système bancaire ». La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a estimé que la participation au prochain scrutin constituait un moyen de « militantisme en faveur du changement pacifique ».
Mme Hanoune a invité les citoyens à participer à ces élections et donner leurs voix à son parti pour lui permettre de constituer un « bloc parlementaire actif et fort capable de préserver les acquis de l’Algérie, des travailleurs et le secteur public de la spoliation et de la saignée dont il est l’objet », selon elle.
Enumérant les axes du programme du PT, Mme Hanoune a notamment cité la lutte contre la corruption, la protection du travail contre la précarité et l’abrogation de l’actuelle loi sur la retraite, qualifiée d' »inique ». Elle a, en outre, mis en garde contre « le danger de l’argent sale et l’oligarchie qui tente de polluer le futur Parlement ».
Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a appelé les forces vives de la société à contribuer véritablement au développement du pays. L’année 2017 doit marquer le début de la constitution de « la société du travail » et les jeunes doivent « sacraliser le travail quelle que soit sa nature, du moment qu’il participe au développement du pays », a-t-il déclaré.
Le secteur agricole a fait également l’objet d’un traitement particulier dans les programmes et discours des partis politiques, qui font de la relance de ce secteur leur cheval de bataille.
Les différentes formations politiques ont ainsi souligné la nécessité de diversifier l’économie nationale en développant davantage le secteur agricole pour ne plus dépendre de la rente pétrolière.