Sauna, hammam ou  jacuzzi,  les bienfaits de la chaleur sur le corps en hiver

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Dans un Jacuzzi, encore appelé bain à remous ou spa, la température se situe entre 35 et 38 °C. Et l’on profite d’un hydromassage grâce à des jets d’eau et d’air. On est bien, mais, en prime, l’effet combiné de la chaleur et du massage stimule la microcirculation sous-cutanée et relaxe les muscles et les articulations. On y reste trente minutes au maximum pour éviter toute fatigue de l’organisme. A défaut de Jacuzzi, on peut se plonger dans un simple bain chaud chez soi (pas plus de 40 °C et de vingt minutes à cette température) afin de profiter de ses vertus décontracturantes. Idéal pour diminuer les courbatures après un effort physique.  Il suffit que l’hiver  pointe son nez pour que l’on ait envie de températures plus clémentes et même très élevées. A raison. En effet, «la chaleur relâche les tensions et les contractures musculaires (lumbago, douleurs cervicales, etc.) et réduit les douleurs associées», exposent les médecins du sport. «En augmentant la sécrétion de bêta-endorphines par le cerveau, elle a également un effet sédatif et relaxant, particulièrement indiqué pour les personnes stressées, anxieuses ou qui connaissent des troubles du sommeil», ajoutent-ils. Mais ce n’est pas tout. La chaleur joue un rôle dans la régulation de la pression sanguine et améliore ainsi le contrôle de la tension chez les patients hypertendus. Explication : elle induit une dilatation des vaisseaux, à l’origine d’une baisse de la tension artérielle. Autant de raisons qui font, le succès du sauna, où il se dégage une chaleur sèche intense, de 75 à 100 °C. «Comparable à une épreuve physique, la pratique demande cependant à l’organisme un effort physiologique d’adaptation», soulignent-ils. Autrement dit, il faut y aller progressivement : dix minutes les premières fois, à répéter deux ou trois fois pour les plus aguerris jusqu’à quinze minutes, en incluant des temps de pause et des douches froides. Rien d’autre à faire que se détendre et suer à grosses gouttes.

Un antiseptique

Contrairement à une idée reçue, le sauna n’est pas mauvais pour le cœur, pour peu que l’on soit en bonne santé générale. «Il jouerait un rôle dans la prévention de l’insuffisance cardiaque, des accidents vasculaires cérébraux, de l’infarctus, etc. », assurent-ils en se fondant sur les résultats d’études. L’une d’entre elles, réalisée à partir de données collectées en Finlande et publiée dans la revue BMC Medicine, rapporte que les personnes se rendant au sauna entre quatre et sept fois par semaine ont 61% de risques de moins d’être victimes d’une crise cardiaque que celles qui n’y vont qu’une fois par semaine. Retenons que «la chaleur occasionne une augmentation de la fréquence cardiaque, jusqu’à 100-150 battements par minute, ce qui équivaut à un exercice physique modéré, bénéfique sur le plan cardiaque. Et de rappeler que, pour agir pleinement, la fréquentation régulière du sauna doit être associée à une bonne hygiène de vie.

Ça aide à mieux respirer

Le sauna pourrait également être conseillé aux personnes souffrant de problèmes respiratoires (bronchopathie chronique, asthme) : «La chaleur sèche semble bien fluidifier le mucus bronchique et permettre aux patients atteints de bronchites chroniques de mieux expectorer ; elle a aussi un effet dilatateur sur les bronches», avancent-ils. Parmi les autres bénéfices évoqués : une hausse de l’immunité, une meilleure résistance aux infections et une amélioration des douleurs des patients fibromyalgiques. Enfin, l’alternance de chaleur sèche et de bains froids active la circulation sanguine. Néanmoins, la pratique requiert beaucoup de précautions : elle comporte des contre-indications et elle implique avant tout de bien boire pour éviter tout risque de déshydratation, et la consommation d’alcool est totalement exclue.

On profite de l’effet détox

On transpire beaucoup pendant une séance, par réflexe naturel, afin de réguler la température corporelle. Cette détoxination est encore plus importante si l’on se tourne vers le sauna japonais, répondant au nom de Iyashi Dôme, un appareil présent dans certains centres de thalassothérapie ou instituts de beauté (plus d’infos sur iyashidome.com). Le principe ? Des infrarouges longs sont diffusés dans une cabine où l’on s’allonge, la tête restant à l’air libre. «Les ondes pénètrent en profondeur et font monter la température du corps de 2 à 3 °C comme une minifièvre. Par résonance vibratoire, elles vont activer les glandes sudoripares, mais aussi, sébacées. D’où une sueur épaisse et gluante qui va mieux capter les toxines», informe Florent Cornelis, qui forme à l’utilisation de la machine. La séance dure 30 minutes et fait perdre, a priori, 1,2 litre de sueur, soit l’équivalent d’une course de 20 km ! Le fabricant promet également 3,4 kilos en moins sur la balance en moyenne après seize séances, une étude qui repose seulement sur dix-huit personnes.

En prime, relaxation garantie

On change de continent pour se retrouver au hammam ! Cette pratique méditerranéenne nous plonge cette fois dans une atmosphère chaude et saturée d’humidité, entretenue par une vapeur d’eau, le plus souvent parfumée à l’eucalyptus. Moins intense que le sauna, elle nous invite à passer dans plusieurs salles de températures différentes jusqu’à «l’étuve», la pièce la plus chaude (environ 43 °C.), où l’on ne restera pas plus de vingt minutes. Cette immersion progressive permet au corps de s’accoutumer à la chaleur. Mieux supporté que le sauna, le hammam offre la possibilité de profiter plus longtemps du chaud, et ce temps donné favorise une profonde détente. Ce lieu de sudation est également consacré au nettoyage de la peau et à l’entretien du corps. «La chaleur prépare bien au massage en le rendant plus efficace et plus agréable», indiquent les spécialistes. De plus, l’exposition à de la vapeur d’eau chaude soulage les douleurs articulaires et arthrosiques (à proscrire en cas de poussée inflammatoire), à l’instar des pulvérisations de vapeur proposées dans certaines stations thermales.

Pas pour tout le monde…

L’exposition à de hautes températures a certes des bienfaits reconnus, mais elle ne convient pas à tous. Ainsi, le hammam, et surtout le sauna, ne s’adressent pas aux personnes souffrant d’un problème cardiaque (rétrécissement aortique sévère, antécédent récent d’infarctus, troubles du rythme cardiaque…) ou circulatoire (insuffisance veineuse, phlébite…) et aux hypertendus non stabilisés. A savoir également, la baisse de tension induite par la chaleur peut occasionner des malaises. Si vous êtes sujet à l’hypotension, faites-vous accompagner. En cas de doute, n’hésitez pas à prendre l’avis de votre médecin traitant. Vous attendez un bébé ? Evitez le hammam, la chaleur humide étant un vecteur potentiel de germes.