La police britannique a arrêté, ce samedi, deux hommes dans l’enquête sur l’attentat suicide de Manchester, progressant dans le démantèlement du réseau djihadiste derrière l’attaque avec 11 personnes en garde à vue. Des policiers armés devaient se déployer dans tout le pays samedi pour veiller à la sécurité de nombreux événements sportifs marquant un long week-end, lundi étant jour férié. La police de Manchester a annoncé dans un communiqué l’arrestation de deux hommes de 20 et 22 ans intervenue après avoir procédé à une explosion contrôlée lors d’une perquisition dans un quartier de Manchester, Cheetham Hill. Cela porte à onze le nombre d’hommes en garde à vue dans le cadre de l’enquê- te sur l’attentat suicide commis lundi soir à la sortie d’un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande et revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique. La police a fait des progrès «immenses» dans l’enquête et continue à explorer des pistes «importantes», avait précisé vendredi Mark Rowley, le responsable de l’antiterrorisme britannique, tout en annonçant que d’autres arrestations étaient «probables». Vendredi soir encore, un homme de 44 ans avait été arrêté ans la région de Rusholme, au sud de Manchester. L’attaque perpé- trée par un jeune Britannique d’origine libyenne, Salman Abedi, a fait 22 morts, dont des enfants, et 116 blessés dont 66 sont encore hospitalisés, parmi lesquels 23 dans un état critique, selon un nouveau bilan. L’enquête a révélé qu’Abedi, 22 ans, né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Mouammar Kadhafi, avait baigné dans un contexte familial djihadiste. La bombe qu’il a utilisée était un engin artisanal puissant équipé d’un détonateur sophistiqué que le jeune kamikaze n’a très vraisemblablement pas conçue tout seul, selon des experts.