18e Conférence des ministres arabes de l’Enseignement supérieur

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Des experts appellent à hisser le taux de financement de la recherche scientifique

Les experts participant à la 18e conférence des ministres arabes chargés de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont plaidé, hier à Alger, pour «l’augmentation des taux de financement de la recherche scientifique à l’échelle arabe», mettant en avant l’impératif de consolider la coopération arabe en matière de projets de recherche communs.

Présentant le document de l’Alecso, l’expert Abdelmadjid Benamara a souligné la nécessité de «s’atteler à élever le taux de financement de la recherche scientifique dans le monde arabe», face au financement actuel jugé «timide», car ne dépassant pas 1% du PIB de chacun des Etats arabes. Il faudra, a-t-il expliqué, «impliquer le secteur privé dans le financement de la recherche scientifique et ne pas compter uniquement sur le financement gouvernemental, aujourd’hui, insuffisant à l’ombre des dernières évolutions motivées par les technologies de pointe et l’apparition de nouvelles spécialités à l’instar de l’intelligence artificielle. De son côté, le Dr Ahmed Ibrahim, représentant de la délégation émiratie, a relevé les défis auxquels fait face la recherche scientifique dans le monde arabe, citant, notamment le manque de sources de financement et le faible volume de coopération arabe, d’où la nécessité, pour lui, d’évaluer les politiques mises en place et adopter les expériences ayant fait leur preuve au niveau international, à l’ère de l’économie du Savoir qui repose sur l’investissement dans la science et les idées innovantes. L’expert soudanais Seddik Bouchra Abou El Fadl a, pour sa part, plaidé pour «la création d’un fonds pour le financement de la recherche scientifique au niveau du monde arabe» et «le renforcement de la coopération interarabe à travers des projets de recherche conjoints et l’échange d’expertise entre les chercheurs arabes. De son côté, le directeur du Département des Technologies de l’information et de la communication (TIC), le ministre délégué auprès de la Ligue arabe, Mohamed El Djemni, a appelé les Etats arabes à conjuguer leurs efforts pour affecter les fonds nécessaires à la recherche scientifique dans le monde arabe pour réaliser le développement durable. Placée sous le thème «l’enseignement supérieur et la recherche scientifique dans le monde arabe à l’horizon 2030 : vision et orientations», la 18e Conférence des ministres arabes de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se poursuivra trois jours durant au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal.

L’Alecso plaide pour «une vision prospective» en faveur de l’enseignement supérieur dans le monde arabe L’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) a plaidé, hier à Alger, en faveur d’une nouvelle «vision prospective» pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique dans le monde arabe. Dans un document distribué à la presse à l’occasion des travaux de la 18e Conférence des ministres arabes de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’Alecso a expliqué que «la mise en place de nouveaux rôles pour l’enseignement supérieur en vue de la réalisation du développement durable et faire face aux exigences de l’heure, passe par une nouvelle vision proactive pour les systèmes de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le monde arabe». A ce propos, la même organisation a insisté sur «l’élaboration de futures feuilles susceptibles de promouvoir le système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour être au diapason des évolutions à travers la définition de ses besoins en matière de modes, de résultats et des méthodes de son financement». Et de préciser que la «majorité des pays arabes a réalisé le 4e objectif de l’agenda d’enseignement 2030 (…), selon l’Alecso qui a fait état d’une évolution notable en termes de niveaux d’enseignement supérieur». Elle a appelé, par ailleurs, à l’adoption «des indicateurs internationaux pour le suivi et l’évaluation du développement des systèmes arabes d’enseignement supérieur en sus du renouvellement technologique», soulignant l’impératif de «définir les missions et les engagements liés aux contributions relatives aux projets de développement socio-économique». L’Alecsoa plaidé, en outre, pour faire de l’enseignement supérieur dans le monde arabe, une locomotive devant réaliser le développement durable. Les travaux de la 18e Conférence des ministres arabes de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ont débuté, hier, au niveau des experts, au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal.

Souad A.