Nouveau modèle de croissance économique: Le gouvernement mise sur un service public de qualité

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Dans le cadre du nouveau modèle de croissance économique lancé par le gouvernement, l’ensemble des services publics sont désormais a appelés à innover de nouvelles formules réglementaires pour mutualiser, dans les années à venir, leurs capacités de manière organisée et constante afin de valoriser les investissements engagés par l’Etat.

C’est dans cette optique plus précisément que s’inscrit la journée  d’études sur la modernisation du service public, organisées par l’Observatoire national du service public (ONSP), en présence des représentants de plusieurs secteurs ministériels et la Direction générale de la fonction publique, sous l’égide du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. L’objectif de cette rencontre était de se pencher sur les voies et moyens à même de permettre aux services publics en tant qu’impératif dans le cadre du nouveau modèle de croissance économique, de retrouver leur efficacité. Le ministre de l’Intérieur a précisé, à ce propos, que l’ONSP sera un forum fixe et permanent pour l’évaluation méthodique et objective du service public, ajoutant que son importance plus manifeste au regard de la conjoncture financière actuelle qui implique la rationalisation des dépenses publiques. Les grands projets lancés par le secteur de l’Intérieur se poursuivront résolument et méthodiquement, a soutenu M. Bedoui, ajoutant que de grands pas ont été franchis dans la concrétisation du plan d’action relatif à la  modernisation de l’administration et la e-administration.

Annonçant la concrétisation de la e-administration pour début 2019, le ministre a estimé qu’il s’agit d’une révolution dans les méthodes de gestion et les prestations de services, mettant en avant la nécessité de changer les mentalités et de promouvoir la compétence de la ressource humaine. De son côté, Omar Zerki, représentant du Directeur général de la fonction publique et de la réforme administrative, a exposé le bilan du Comité de pilotage du plan national pour la simplification des procédures administratives en 2016 évoquant des « résultats très satisfaisants ». Il a fait état, à ce propos, de 1345 opérations de simplification dont 1208  entièrement réalisées et 137 reportées pour des « raisons objectives ». Il précisé qu’en dépit de la réaction favorable de tous les départements ministériels, le comité a relevé que certains secteurs n’ont pas bien assimilé l’objectif du processus de simplification des procédures administratives, soulignant les lenteurs dans l’opération d’interconnexion des bases des données sectorielles et de partage des informations entre les  administrations publiques. Citant dans ce sens le cas du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, il a affirmé que la majorité des secteurs ne peut pas offrir électroniquement tous les services publics. Le gouvernement qui a toujours fait du citoyen un axe prioritaire de son action, vient, une fois de plus, de réaffirmer cette orientation à travers la consolidation de la cohésion nationale et la stabilité, la valorisation des fondements de l’identité nationale et la consécration de la démocratie participative par l’écoute en permanence du citoyen, le développement des canaux du dialogue avec toutes les composantes de la société, outre la bonne gouvernance et l’amélioration du service public. Il s’agit pour l’exécutif d’œuvrer, sans cesse, à l’amélioration des conditions de vie des citoyens et cela passe inévitablement par la participation de la société civile à tout ce qui a trait au développement de sa collectivité locale.

A ce titre, il y a lieu de relever la nécessité d’associer les jeunes, notamment les compétences et les diplômés universitaire, à la réalisation des projets inscrits, alors que l’Etat a assuré qu’il ne renoncerait ni aux acquis sociaux ni à la réalisation des programmes de développement arrêtés, en dépit de la conjoncture économique difficile que traverse le pays. Le président de la République, faut-il le souligner, avait, maintes fois rappelé que les attentes sociales légitimes exprimées par les populations, demeurent au centre des préoccupations de l’Etat et seront satisfaites à travers les projets qui sont en cours de réalisation et ceux encore en voie d’être lancés et qui concernent tous les domaines d’activités. Pour ce faire, il y a nécessité d’associer les efforts des pouvoirs publics et de la société civile en vue de promouvoir le développement de tous les secteurs économiques. Cela dit, les programmes de développement sont très ambitieux, alors que des mesures spécifiques devraient s’ajouter aux grands objectifs déjà fixés, en vue d’élargir la base économique et de multiplier les chances d’emploi et de logement pour les populations locales, notamment les jeunes, ainsi que l’amélioration de leurs conditions de vie. A travers le nouveau modèle économique de croissance, le gouvernement compte engager une transition marquée par une adéquation des politiques publiques et sectorielles et une rénovation de la gouvernance économique. Cette stratégie devrait permettre, à court et à moyen termes, de mettre en place une économie où la forte dépendance aux hydrocarbures et la dépense publique seront réduites graduellement. Dans ce cadre, la dépense publique continuera de servir de levier de développement et de la croissance dans le cadre d’une politique budgétaire rénovée et dont l’objectif sera de maintenir l’effet de la dépense publique comme instrument de l’investissement public et comme un stimulant à l’activité économique productive. Cette nouvelle démarche adoptée par l’exécutif devrait favoriser l’émergence d’une politique de diversification économique, de transformation structurelle et de rénovation du modèle de financement de l’économie. Certes, le développement économique et sociale s’est consolidé et intensifié ces dernières années, mais il dépend largement des hydrocarbures, de la dépense publique et du rôle prédominant de l’Etat en tant que premier investisseur et le plus important employeur. Il s’agit notamment d’une orientation vers une politique d’investissement économique devant valoriser et consolider l’investissement et de la poursuite d’une politique industrielle à travers la diversification de l’économie autour de la compétitivité des secteurs, des branches et des territoires. La consolidation soutenue du développement de l’agriculture dans une optique d’amélioration de la production et de la productivité, du renforcement de l’agro-industrie, de la modernisation des exploitations et de maîtrise des coûts figurent aussi parmi les mesures à prendre.