Compétitions africaines: Nos clubs méritent-ils d’y participer ?

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La Fédération algérienne de football devrait  confirmer, dans les jours à venir, la liste des quatre clubs algériens, retenus, cette saison, pour disputer les compétitions continentales, en l’occurrence le CR Belouizdad et le MC Alger en Ligue des Champions et l’Entente de Sétif et la JS Kabylie en Coupe de la Confédération.

Une liste qui sera retransmise à la CAF pour approbation, comme le stipule la réglementation. Au-delà de la formalité administrative quelle est vraiment l’intérêt notamment sportif d’une telle participation, sachant que les représentants algériens ont été loin du niveau africain ces dernières saisons ? Chaque année ou presque on trouve de nouvelles équipes ou presque sur la scène africaine, contrairement à nos voisins dont les représentants sont pratiquement toujours les mêmes, signe d’une régularité derrière laquelle nos équipes courent toujours. Ce n’est pas un hasard si ce sont toujours les mêmes formations que l’on retrouve à des stades avancés de la compétition.

Si ce n’est pas le Ahly du Caire, c’est le Zamalek en Egypte, l’Espérance de Tunis ou l’ES Sahel en Tunisie, le WAC et le Raja au Maroc, auxquels il faut ajouter les Congolais du TP Mazembe et les Sud-Africains de Sundowns. Des clubs ou plutôt des institutions qui ont pris des années d’avance sur nos meilleures équipes qui brillent par leur inconstance au point où aucune d’elles ne fait vraiment l’unanimité. La preuve, cet été, il y a eu beaucoup de palabres, des protestations et des remises en cause avant que la FAF ne fixe son choix. Un choix d’ailleurs toujours contesté, car beaucoup estiment qu’il n’est pas juste, sachant que la saison écoulée n’a pas pu aller au bout de son terme, à cause de l’arrêt du championnat et l’annulation de la Coupe d’Algérie. L’on se demande pour notre part, s’il est nécessaire de désigner quatre clubs pour ces joutes africaines en ces temps de crise sanitaire et financière. On aurait pu se contenter d’une participation minimale pour rester au contact en attendant des jours meilleurs. Il est vrai que le football peut parfois réserver quelques surprises, mais sincèrement on voit mal à l’heure actuelle comment nos équipes peuvent briller au niveau international. Elles n’ont ni l’effectif adéquat, ni l’expérience nécessaire pour le faire. On a pu le constater ces dernières saisons. Il y a quelques mois le bureau fédéral a enjoint le président de la Ligue de tenir des réunions avec les représentants des clubs pour cerner les raisons du recul des résultats de nos équipes sur la scène continentale. Depuis, on attend toujours les conclusions de cette commission. A moins que ce soit juste un effet d’annonce, comme c’est souvent le cas quand on ne veut pas avouer son impuissance et son incompétence. D’autant qu’il ne faut pas être un clerc pour constater que nos clubs ne peuvent plus rivaliser ni sur le plan financier, ni sur le plan logistique et organisationnel. Au moment où nos concurrents visent toujours plus haut, chez nous on régresse de plus en plus dans tous les secteurs. Si par le passé, on parvenait à tirer notre épingle du jeu, une fois par hasard, ce n’est plus possible à présent. Car il y a de moins en moins de place à la chance, surtout que la concurrence est de plus en plus rude avec l’arrivée de nouveaux clubs africains au plus haut niveau.

Ali Nezlioui