PLF 2020: Création d’un fonds de garantie des transactions du marché  financier

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     La proposition d’un fonds de garantie des  transactions du marché financier, au tire du projet de Loi des finances  (PLF 2020) vise à couvrir les risques de déséquilibre lors du règlement ou  de la livraison des titres, a indiqué le directeur général du trésor public  au ministère des Finances, Fayçal Tadinit, mercredi soir, devant la  commission des finances et du budget à l’Assemblée nationale populaire  (APN).

    « Ce fonds financé par des contributions obligatoires des intermédiaires en  opérations de Bourse sera dirigé par le dépositaire central des titres et  domicilié à la Banque d’Algérie », a fait savoir M. Tadinit lors d’une  réunion de la Commission, présidée par son président, Tarek Tridi, dans le  cadre des rencontres consacrés à l’examen des mesures contenues dans le PLF  2020.  Prévu par l’article 95, ce fonds s’inscrit dans le cadre de la large  réforme du système d’information des instances du marché financier afin  d’inciter les entreprises algériennes à recourir à ce marché pour la  couverture de leurs besoins en matière de financement suivant les normes  internationales.  En cas de déséquilibre, le Fonds se substitue à l’intermédiaire en  difficulté pour l’assainissement urgent des situations monétaires et  documentaires relatives aux titres financiers en circulation dans le marché  financier. M. Tadnit a évoqué, d’autre part, l’article 96 du PLF autorisant le Trésor  public d’assainir un crédit au budget d’Algérie Télécom, sous le titre  « Crédit aux entreprises économiques » ainsi que l’article 97 visant la  régularisation d’un crédit de trésorerie accordé à la compagnie Air  Algérie, sous le tire « Avances sans intérêts » à travers un report au compte  de résultats. Cette opération, a-t-il expliqué, a été opérée au vu « des  difficultés financières de la compagnie ». Lors de leurs interventions, les membres de la Commission ont appelé à la  nécessité de conditionner les nombreuses facilitations accordées par le  Trésor public au profit des entreprises publiques à des résultats concrets  sur terrain, devant être à la hauteur des incitations offertes.

    Appui à la formation et accréditation des professions comptables

     Par ailleurs, la Commission des finances et du budget à l’APN a reçu le  directeur général de la comptabilité au ministère, Mohamed Larbi Ghanem qui  a présenté un exposé sur les efforts consentis par le ministère en appui à  la formation et à accréditation des professions comptables. Quelques 3.563 accréditations d’experts comptables ont eu lieu depuis 2010  en sus de 117 nouveaux experts comptables admis à la faveur de 9 concours  organisés durant le même période, a-t-il fait savoir, ajoutant que le  ministère úuvre à la réforme et la modernisation des professions comptables  par l’amélioration du niveau de la formation et son intégration dans  l’université. A ce propos, M. Ghanem a évoqué l’article 94 du projet de loi qui prévoit  l’organisation de deux examens par an au lieu d’un seul pour les experts  comptables titulaires d’un certificat de stage. Il a cité également l’article 92 du projet de loi en vertu duquel la  mission d’exécution du budget de fonctionnement et la gestion financière  des activités inhérentes aux élections, pour l’Autorité nationale  indépendante des élections (ANIE), est confiée aux responsables désignés  par cette Autorité. Cette mesure permettra au président de l’ANIE de « se  consacrer exclusivement aux missions confiées à l’Autorité », a-t-il dit.Il a expliqué, d’autre part, aux députés la mesure prévue à l’article 93  du PLF relatif à la délégation de signature accordée par les walis à donner  aux Chefs des services décentralisés pour la gestion des opérations  inscrites au titre du programme sectoriel décentralisé ainsi que le budget  de wilaya.     Les membres de la commission se sont félicité de cette procédure qui  « confie aux services de wilaya décentralisés la gestion des opérations de  développement local. »  Concernant la comptabilité, certains intervenants ont proposé le  renforcement du contrôle sur les activités de certains secteurs et  associations, et appelé à l’unification des professions comptables (expert  comptable, commissaire aux compte, auditeurs et comptables) dans une même  catégorie, à l’instar de ce qui se fait à l’échelle mondiale. La majorité des intervenants ont mis ont avant l’importance de renforcer  les opportunités de formation en matière de comptabilité, à travers les  Instituts et universités, déplorant le manque important enregistré dans ce  domaine.

    Moussa O