Palestine: TENSIONS ET D’AFFRONTEMENTS À GAZA

0
877
Palestinians shout during clashes with Israeli troops, during a tent city protest along the Israel border with Gaza, demanding the right to return to their homeland, the southern Gaza Strip March 30, 2018. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

 

 

La bande de Gaza est le théâtre depuis plus d’un an d’une mobilisation, souvent accompagnée de violences entre Palestiniens et soldats israéliens, près de la barrière lourdement gardée par l’armée israélienne.

Au moins 270 Palestiniens ont été tués depuis le début, le 30 mars 2018, des protestations et affrontements dans l’enclave palestinienne. Deux soldats israéliens ont été tués.

Le 30 mars 2018, une « Grande marche du retour » est lancée à Gaza. Officiellement organisée par la société civile, elle est soutenue par le mouvement islamiste palestinien Hamas qui contrôle l’enclave.

Les Palestiniens réclament « le droit au retour » sur les terres qu’ils ont quittées ou dont ils ont été chassés lors de la création d’Israël en 1948, et contestent le blocus de l’enclave imposé depuis plus de dix ans par Israël.

Des dizaines de milliers de Palestiniens convergent le long de la barrière. Quelques groupes jettent des pierres et des cocktails Molotov vers les soldats qui ripostent à balles réelles, tuant 19 Palestiniens, selon le Hamas.

Cerfs-volants incendiaires –

Le 6 avril, des milliers de Palestiniens se rassemblent près de la barrière. Neuf Palestiniens sont tués et près de 500 blessés, selon les autorités gazaouies.

Le 10, les Palestiniens ont recours à des cerfs-volants, dont certains transportent des engins incendiaires, pour tenter d’atteindre les soldats de l’autre côté de la barrière.

Des milliers d’hectares ont été depuis brûlés en territoire israélien par ces cerfs-volants ou ballons dotés de rudimentaires dispositifs incendiaires.

Bain de sang

Le 14 mai, des dizaines de milliers de Palestiniens se rassemblent dans des manifestations coïncidant avec l’inauguration à Jérusalem de l’ambassade américaine, qui entérine la reconnaissance par les Etats-Unis de la ville comme capitale d’Israël. Au moins 62 Palestiniens sont tués et plus de 2.400 blessés, selon les autorités gazaouies.

Le 13 juin, l’Assemblée générale de l’ONU adopte un projet de résolution, auquel les Etats-Unis s’opposent, condamnant Israël pour la flambée de violences.Le 1er juin, une secouriste de 21 ans est tuée par un tir israélien. L’armée ouvre une enquête.

Roquettes et raids

Le 14 juillet, puis dans la nuit du 8 au 9 août, Israël essuie des centaines de tirs de roquettes et d’obus et riposte par des dizaines de raids aériens.

Les 28 septembre et 5 octobre, dix Palestiniens sont tués par l’armée israélienne lors de manifestations, selon les autorités à Gaza.- Incursion le 11 novembre, une incursion des forces spéciales israéliennes tourne mal. Sept Palestiniens et un officier israélien meurent.

Le lendemain, le Hamas attaque un bus, blessant grièvement un soldat et marquant le début d’une escalade avec le tir de centaines de roquettes et d’obus sur Israël et des dizaines de frappes israéliennes contre des positions à Gaza. Sept Palestiniens sont tués, selon les autorités à Gaza.

Le 13, une trêve est conclue par l’entremise de l’Egypte. Le lendemain, le ministre de la Défense Avigdor Lieberman démissionne, qualifiant l’accord de « capitulation devant le terrorisme ».

Enquête de l’ONU

Le 28 février 2019, une commission d’enquête de l’ONU affirme que la riposte israélienne aux manifestations s’apparente à des « crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité », soulignant que des soldats ont visé des civils palestiniens, dont des enfants.

Israël rejette comme « partial » le rapport, invoquant son droit à se défendre contre les agissements « terroristes » du Hamas.

Le 15 mars, Israël conduit une centaine de frappes contre des positions du Hamas, en représailles à des tirs de roquettes vers la région de Tel-Aviv. La presse israélienne indique cependant que les roquettes pourraient être parties malencontreusement en direction de Tel-Aviv lors d’une intervention de maintenance. Le 25mars  un tir de roquette en provenance de Gaza fait sept blessés, dont trois enfants, au nord de Tel-Aviv. L’armée accuse le Hamas, qui nie. En riposte, les avions, hélicoptères et chars israéliens frappent des dizaines d’objectifs à Gaza.

Le 30 mars, des dizaines de milliers de Palestiniens se rassemblent pour le 1er anniversaire des « Grandes marches du retour ». Cinq palestiniens sont tués.

Le 3 mai, deux Palestiniens sont tués dans des affrontements le long de la frontière avec Israël lors desquels deux soldats israéliens sont blessés, selon des sources israéliennes et palestiniennes. Deux militants du Hamas meurent dans un raid israélien de représailles, selon la branche armée du mouvement islamiste.

Le lendemain, près d’une centaine de roquettes lancées depuis Gaza s’abattent sur Israël, selon l’armée israélienne qui lance en représailles des raids aériens et des tirs de chars contre des positions du Hamas, faisant un mort palestinien d’après le ministère de la Santé gazaoui.

4 Palestiniens tués  et des blessés dans un raid israélien sur Gaza

Le ministère de la Santé à Ghaza a, en outre, fait état de 50 Palestiniens  blessés par des tirs des soldats de l’occupant israélien lors des manifestations de vendredi.  

Au moins 269 Palestiniens ont été tués depuis le début de la manifestation  « la Grande Marche du retour » en mars 2018, réclamant la levée du blocus israélien imposé à Ghaza et le droit au retour des réfugiés palestiniens  chassés de leurs terres lors de la création d’Israël en 1948.

Quatre Palestiniens ont été tués vendredi dans la  bande de Ghaza, deux dans des affrontements le long de la frontière avec  Israël, et deux dans un raid israélien, selon une source palestinienne.

Il s’agit selon le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza, d’Abdallah Abou Mallouh, âgé de 33 ans, et Alaa al-Boubli (29 ans). Deux  autres personnes ont été grièvement blessées, et le lieu de la frappe n’a pas été précisé.

Un Palestinien de 19 ans, Raïd Abou Teer, a été tué par des tirs  israéliens à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza, lors  d’affrontements avec les soldats de l’occupant israélien le long de la frontière, a également indiqué ce ministère. L’identité du deuxième mort  n’a pas été précisée.

Le ministère de la Santé à Ghaza a fait état de 50 Palestiniens blessés  par des tirs des soldats de l’occupant israélien lors des affrontements de  vendredi. Au moins 269 Palestiniens ont été tués depuis le début du mouvement au  cours des manifestations.

Selon Israel, un peu moins d’une centaine de roquettes ont été lancées samedi de l’enclave palestinienne vers Israël. L’Etat hébreu a répondu par des raids aériens ayant fait au moins un mort et a fermé les points de passage menant à Gaza.

Près de 90 roquettes ont été lancées samedi 4 mai au matin de la bande de Gaza vers Israël, provoquant une riposte de l’armée de l’air israélienne, qui a ciblé deux rampes de lancement de roquettes dans l’enclave palestinienne, a annoncé Tsahal.

Selon les autorités israéliennes, des dizaines de roquettes provenant de la bande de Gaza ont été interceptées par le bouclier antimissile israélien et aucun blessé n’a été signalé dans l’immédiat. Israël a riposté en bombardant l’enclave palestinienne et ses chars ont attaqué plusieurs postes militaires du Hamas, faisant au moins un mort et plusieurs blessés, selon le ministère de la santé gazaoui. Selon une source de sécurité à Gaza, les frappes aériennes israéliennes ont touché au moins trois zones de l’enclave, blessant trois « combattants de la résistance ». Le ministère israélien de la défense a aussi indiqué avoir fermé, pour une durée indéterminée, les points de passage avec la bande de Gaza et les zones de pêche au large de l’enclave palestinienne.
Au moins deux Palestiniens ont été tués et  quatre autres ont été blessés, samedi matin, dans de nouvelles agressions  menées par les forces d’occupation israélienne dans le nord de la bande de

Ghaza, portant ainsi le bilan à 6 morts et à 54 blessés depuis vendredi ont  rapporté des médias locaux.

Deux Palestiniens ont été tués et quatre autres ont été blessés dans une  série de raids effectués par les forces d’occupation israélienne, samedi matin, dans le nord de la bande de Ghaza, a indiqué le ministère  palestinien de la Santé, cité par l’agence Wafa.

Selon le ministère palestinien, il s’agit d’un jeune de 22 ans portant le  nom d’Imad Naseer, alors que l’identité de la deuxième victime de ces bombardements n’a pas été encore dévoilée, a poursuivi la même source.  

Outre l’usage des tirs d’artillerie, l’aviation de l’occupant a bombardé  des terres agricoles et des cités résidentielles au nord de Ghaza, faisant  plusieurs blessés, a indiqué Wafa, citant le cas de quatre Palestiniens ayant subi différentes blessures avant d’être transférés vers un hôpital  pour recevoir les soins nécessaires. Vendredi soir, quatre Palestiniens ont été tués dans la bande de Ghaza, deux dans des affrontements le long de la barrière érigée par l’occupation  et deux dans un raid israélien, a fait savoir une source palestinienne. En conclusion , il ya plus d’un an que les affrontements se poursuivent quotidiennement dans la bande de Gaza.

                                                                                                                            Ahsene Saaid /CIP