France: Le Drian justifie le soutien de la France à Haftar  en Libye

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 Le ministre de l’Europe et des Affaires  étrangères, Jean-Yves Le Drian, a justifié dans une interview publiée  vendredi par le Figaro le soutien de la France à Khalifa Haftar qui mène  une offensive pour la prise de Tripoli.

A la question du journaliste qui a voulu savoir si le soutien à Haftar  était « fausse bonne idée », le MAE français a répondu : « Je vous laisse  juge », soutenant que « l’Armée nationale libyenne (que dirige Haftar)  contrôle une grande partie du territoire. Et dans le camp de ses opposants,  on trouve parmi les miliciens des responsables de hold-ups, des  spécialistes de la prédation et des djihadistes ». Pour le chef de la diplomatie française, « Haftar a lutté contre le  terrorisme à Benghazi et dans le sud de la Libye, et cela était dans notre  intérêt, celui des pays du Sahel, celui des voisins de la Libye »,  soulignant qu’il soutenait « tout ce qui sert la sécurité des Français et  des pays amis de la France ». En ce qui concerne les raisons de l’engagement de la France en Libye,  Jean-Yves Le Drian a expliqué qu’il s’agit dÆassurer la sécurité des pays  voisins, qui sont, comme lÆEgypte et la Tunisie, « des pays essentiels pour  notre propre stabilité et sur lesquels le chaos libyen a fait peser un gros  risque ». « Il faut éviter la contagion. Mais si la France est aussi active en Libye,  c’est également pour lutter contre les trafics, y compris le pire, celui  des êtres humains. La Libye est devenue le carrefour des risques et des  menaces », a-t-il ajouté, soulignant que la France a « aussi une forme de  responsabilité »? dans la crise libyenne. Par ailleurs, il estime qu’aujourd’hui, « personne ne peut prétendre  détenir un mandat des Libyens », indiquant que « c’est une des raisons  majeures de la crise actuelle ». Il a soutenu que la sortie de crise se trouve dans la promotion d’une  solution politique qui permettra la formation d’un gouvernement issu des  urnes, « doté d’une légitimité? interne et externe, c’est-à- dire ayant  l’aval des Libyens et donc la reconnaissance internationale ».Depuis le début, le 4 avril, de l’agression des troupes de Haftar contre  Tripoli, 345 personnes ont été tuées au 28 avril, et 1.652 autres blessées,  selon l’Organisation mondiale de la santé