Air Algérie   La révision à la hausse des redevances de navigation aérienne impactera  négativement les dépenses

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 Une éventuelle révision à la hausse des  redevances de navigation aérienne pour le financement de l’Agence nationale  de l’aviation civile, dont la création est prévue en vertu du projet de loi  relatif à l’aviation civile, impactera négativement les dépenses d’Air  Algérie, a indiqué, dimanche à Alger, le directeur général de la compagnie  nationale, Bekhouche Allache.

Lors de son audition par la Commission des transports et des  télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre  de l’examen du projet de loi modifiant et complétant la loi n 98-06 du 27  juin 1998 définissant les règles générales relatives à l’aviation civile,  M. Bekhouche a précisé que la compagnie Air Algérie « se réjouit de  l’initiative de la tutelle concernant la création de cette instance (Agence  nationale de l’aviation civile), jouissant d’une autonomie administrative  et financière, conformément aux recommandations de l’Organisation de  l’aviation civile internationale (OACI). Rappelant qu’Air Algérie est membre de l’Association internationale du  transport aérien (IATA), exerçant conformément aux résolutions de l’OACI,  notamment les annexes 17 et 18 relatives respectivement à la sûreté et à la  sécurité, M. Bekhouche a expliqué que la création de l’Agence nationale de  l’aviation civile se voudrait un transfert des missions confiées à la  Direction de l’aviation civile et de la Météorologie (DACM) à cette  nouvelle instance autonome. Néanmoins, les moyens proposés pour le financement de cette instance,  notamment ceux issus des redevances de navigation aérienne devront impacter  négativement les dépenses, en cas de leur révision à la hausse, a souligné  le DG d’Air Algérie. Dans l’exposé des motifs du projet de loi modifiant et complétant la loi n  98-06 du 27 juin 1998 définissant les règles générales relatives à  l’aviation civile, il a été souligné que la politique suivie par le  gouvernement en matière d’aviation civile, s’inscrivait dans le cadre de la  mise en úuvre du programme du président de la République, Abdelaziz  Bouteflika visant le développement du domaine du transport aérien.   Partant, la poursuite de toutes ces actions pour la mise en place d’un  système législatif et réglementaire, en plus de la régulation de l’ensemble  des activités d’aviation civile, implique l’aide au développement des  initiatives prises, tant par le secteur public que privé, tout en insistant  sur la nécessité que l’Administration exerce ses missions souveraines  (organisation, surveillance et régulation), en vue de garantir des  avantages économiques et sociaux profitables à tous, précise la même  source. Parmi les actions prioritaires de cette politique, il a été souligné le  développement des méthodes nécessaires aux plans législatif et  réglementaire, en adéquation avec les engagements internationaux, en sus de  l’instauration d’un cadre institutionnel adéquat. Pour ce faire, ajoute la même source, il est devenu impératif de procéder  à la création d’une Agence nationale de l’aviation civile, d’autant que  l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a recommandé à  ses membres l’octroi de l’autonomie juridique et financière à  l’Administration de leur aviation civile pour leur permettre d’accomplir  pleinement leur mission et trouver une solution au problème d’absence de  mécanismes de financement.  En Algérie, ces missions sont confiées actuellement au ministre en charge  de l’aviation civile qui les exerce, à travers les instances placées sous  sa tutelle. Il a été constaté que ces instances « rencontrent des difficultés dans  l’accomplissement de leur mission », et c’est pour cela que le projet de loi  propose leur réorganisation sous forme d’une Agence nationale de l’aviation  civile. Cette réorganisation repose sur des opérations d’audit effectuées par  l’OACI en Algérie, dont le constat et les réserves ont révélé « une  faiblesse de l’administration actuelle de l’aviation civile », outre « un  déséquilibre flagrant entre ressources humaines et moyens matériels, dont  disposent ces instances qui rencontrent des difficultés dans la supervision  et le contrôle des activités de l’aviation civile ».  Le texte rappelle également la qualité de membre de l’Algérie de la  convention de Chicago de 1944, relative à l’aviation civile internationale,  en vertu de laquelle les Etats contractants s’engagent au respect des  normes et exigences établies par l’Organisation de l’aviation civile  internationale (OACI), qui n’a de cesse, depuis des années, d’insister sur  deux domaines prioritaires à savoir: la sécurité et le contrôle du trafic  aérien.  Ainsi, « la création de l’Agence nationale de l’aviation civile tend à  permettre de pallier les lacunes actuelles », selon l’exposé des motifs du  projet du texte. Cette Agence est dotée de l’autonomie de gestion et d’un réel pouvoir  de décisions en ce qui concerne le libre exercice des missions dont elle  est investie en tant qu’Autorité de régulation de l’aviation civile.    Les missions de cette Agence ont trait essentiellement aux questions  juridiques, techniques et économiques concernant la régulation et le  contrôle des activités des prestataires de services d’aviation civile.    Le projet de loi souligne la nécessité de doter cette agence de  personnels qualifiés aptes à assumer les missions qui leurs sont dévolues,  et qui bénéficieront, parallèlement, de mesures incitatives dans le cadre  de l’encouragement de l’attraction des compétences.   L’Agence sera financée essentiellement par prélèvement dur les  redevances de l’aviation civile, en vertu des dispositions de l’article 68  de la loi de finances 2005, ajoute la même source. Dans l’objectif de concrétiser le projet de la création de cette  Agence, un nouveau chapitre a été introduit dans la loi n 98-06 du 7 juin  1998 définissant les règles générales relatives à l’aviation civile.  De même que l’article 68 de la même loi a été complété en introduisant  l’évacuation sanitaire par avion dans les prestations de l’aviation civile.

N.I