Ould Abbès : « Il faut sanctuariser le site de Ifri Ouzellaguen »

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Photo : PPAgency@

Djamel Ould Abbès était en déplacement hier matin  dans la vallée de La Soummam pour un pèlerinage à Ifri Ouzellaguen, où s’est tenu le premier congrès du FLN, un certain 20 août 1955.

« Aujourd’hui nous sommes la veille de l’escalade du mont Arafat dans les lieux saints de l’Islam, nous sommes venus ici pour un pèlerinage sur ce lieu de mémoire et d’histoire », affirme le chef du FLN qui rappelle aussi la filiation génétique entre Ifri Ouzellaguen et le parti qu’il dirige. « Nous sommes venus ici pour se réapproprier l’histoire du FLN qui a tenu ici son premier congrès, après le déclenchement de la révolution », dit-il dans ce qui semble un message subliminal aux partis qui se revendiquent de la plate-forme de la Soummam. Ould Abbès, dans un discours improvisé a fait assaut d’hommages à la Kabylie pour son apport majeur à la révolution, avec la wilaya des Aurès. Occasion pour Ould Abbès de rendre un hommage à Abane Ramdane qui selon lui « a donné à la révolution algérienne une assise institutionnelle et conceptuelle à travers la plate-forme de la Soummam.   Le rôle fédérateur d’Abane Ramdane est mis en exergue par Ould Abbès, qui évoque l’appel de « l’architecte de la Soummam » aux différentes   formations politiques de l’époque pour rejoindre le FLN , citant l’UDMA de Ferhat Abbès, les Ulémas, les centralistes du PPA. « Les résolutions contenues dans la plate-forme de la Soummam constituent un chef d’œuvre, elles sont d’une grande modernité », encense Ould Abbès qui rend aussi, hommage à Larbi Ben M’hidi qui avait présidé le congrès « en tant que personnalité morale », mais aussi au colonel Amirouche qui avait sécurisé les travaux du 13 au 20 août 1955. « Toute révolution se nourrit du sang de ses propres enfants », dit-il aussi dans une allusion à la mort tragique d’Abane Ramdane, se référant à la Révolution française pour citer la figue de Robespierre. L’occasion pour Ould Abbès d’enchaîner sur la réconciliation nationale et précisément l’une des premières décisions du président Bouteflika de réhabiliter toutes les figures historiques de la révolution, un moment marginalisées. Il cite pèle mêle, Abane Ramdane, Krim Belkacem, Messali Hadj, Ahmed Benbella, Chaâbani, le commandant Zoubir…   Et de conclure son intervention en estimant impératif de « sanctuariser le site de Ifri Ouzellagunen comme cela se fait dans le monde pour tous les lieux symboliques porteur de mémoire et de souvenirs ».

A.S