Grace à la vigilance des hommes du feu et la sensibilisation des citoyens – Le scénario catastrophe de l’année 2017 évité 

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Une baisse du nombre des feux de forêt est constatée depuis le début du mois de juin comparativement à la même période de l’année précédente et ce, malgré la hausse des températures, ces dernières semaines, notamment dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Blida, Aïn Defla, Tarf, Souk Ahras et Bouira.

Une saison calme ? Le chef du bureau de l’information auprès la Direction générale de la Protection civile (DGPC), le capitaine Nassim Bernaoui affirme qu’il est trop tôt pour une anticipation. «Les grands feux de forêt se déclenchent généralement durant la période allant de la mi-août à la fin du mois d’octobre», rappelle-t-il. Toutefois, les unités d’intervention de la PC ont été appelées à redoubler de vigilance en cette période, suite à l’émission d’un BMS faisant état d’une canicule dans certaines régions. D’ailleurs, l’officier note qu’un nombre important d’incendies a été enregistré durant le week-end causant des pertes considérables. Durant la période allant du 4 au 7 juillet, il a été enregistré 58 incendies qui ont détruit 204 ha de forêt, 723 ha de blé, 9 ha d’orge, 17 ha d’herbes sèches, 15.140 bottes de foin, 697 palmiers et 1.162 arbres fruitiers. Pour Bernaoui, l’urgence exige l’implication davantage des agriculteurs afin de sécuriser leurs récoltes. Selon lui, il y a une prise de conscience des populations qui ont largement adhéré aux actions de sensibilisation, notamment sur l’alerte en temps réel. Il a rappelé que la DGPC a mis en place, depuis le début de la saison estivale, un dispositif spécial contre les incendies de forêt, soulignant qu’il a été doté, cette année, de nouveaux moyens pour éviter le scénario catastrophe de l’année 2017. Parmi ces mesures, le redéploiement des colonnes mobiles sur la base d’un schéma scientifique suite à la mobilisation, pour la première fois, de nouvelles colonnes dans des wilayas à risque à l’exemple de Tissemsilt. De même, la Direction de l’organisation et la   coordination des secours (DOCS) de la Protection civile a opté, sur instruction du ministre de l’Intérieur, pour l’exploitation des images satellitaires dans la localisation des zones à risque, ce qui permettra une intervention rapide. Pour le chef du bureau de l’information, la PC table sur l’anticipation, la prévention et la sensibilisation. A ce titre, il a fait savoir qu’outre les colonnes mobiles, un dispositif fixe est mis en place à l’entrée des forêts dans les régions à risque ainsi qu’a proximité des champs agricoles. Des agents de la PC assurent des patrouilles pédestres dans les forêts et les maquis. Pas moins de 17.000 agents ont été mobilisés, soit 2.000 agents supplémentaire par rapport à l’année passée. Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, avait indiqué que le dispositif de lutte contre les feux de forêt, qui a été renforcé et adapté cette année «de manière à lancer des actions coordonnées et concertées, s’imbrique dans la stratégie nationale en cours d’élaboration pour une meilleure maîtrise des catastrophes à l’horizon de 2030». Dans cette optique, 15 nouvelles colonnes mobiles seront opérationnelles. «Cela s’ajoute aux 22 colonnes mobiles fonctionnelles actuellement», a relevé Bedoui. Dans ce sillage, le ministre de l’Intérieur a assuré de «l’utilisation progressive» des moyens aériens de la Protection civile à savoir les hélicoptères dans le cadre du dispositif de lutte de l’année 2018, rappelant que des simulations ont été menées dans ce sens lors de la clôture de la campagne au niveau de la wilaya d’El Tarf.

A.A