Sanctions contre l’Iran: les inquiétudes sur le pétrole pourraient revenir (AIE)

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Les inquiétudes sur l’offre pétrolière mondiale pourraient revenir prochainement avec les sanctions américaines contre l’Iran, a mis en garde l’Agence internationale de l’énergie (AIE)
vendredi, faisant aussi état d’une baisse surprise de la production saoudienne en juillet.

Dans son rapport mensuel sur le pétrole, l’agence observe un « retour au calme du marché » mais estime qu’il « pourrait ne pas durer ». « Quand les sanctions pétrolières contre l’Iran prendront effet, peut-être conjointement avec des problèmes de production ailleurs, le maintien de l’offre mondiale pourrait s’avérer très difficile », met-elle en garde.

Les perspectives pour le marché pourraient s’avérer alors « beaucoup moins calmes » qu’elles ne le sont aujourd’hui, estime l’agence basée à Paris. Les Etats-Unis ont demandé à tous les pays de cesser complètement leurs importations de pétrole iranien d’ici le 4 novembre s’ils voulaient éviter des sanctions.

Le dernier train de sanctions s’était traduit par une chute des exportations de brut de 1,2 million de barils par jour (mbj) mais « cette fois-ci l’impact pourrait être encore plus sévère », selon le rapport. L’AIE note toutefois que pour l’instant, les inquiétudes sur l’offre se sont calmées, même si elle fait état d’un déclin surprise de la production saoudienne en juillet, elle a en effet baissé de 110.000 barils par jour (b/j) à 10,35 mbj, avec un déclin des exportations. Le royaume s’était pourtant récemment engagé à accroître ses extractions
pour limiter la hausse des cours. Cette baisse a cependant été compensée par une production plus importante des Emirats Arabes unis, du Koweït et du Nigeria.
Côté demande, l’AIE a légèrement revu à la hausse (+110.000 b/j) ses prévisions de croissance pour l’année prochaine, mais elle a prévenu que d’importantes incertitudes pesaient sur cette prévision. Les guerres commerciales pourraient en particulier s’aggraver et se traduire par un ralentissement économique et une demande pétrolière plus faible.