Financement non conventionnel / « L’Algérie est souveraine dans ses choix » rappelle   Raouya

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Photo : PPAgency

Le ministre des finances Abderrahmane Raouya a  défendu hier  la décision de l’Algérie de recourir, depuis la fin 2017, au  financement non conventionnel pour couvrir une partie des dépenses  publiques en rappelant que le pays était « souverain » dans ses choix  économiques et financiers.

Invité par la presse à commenter le dernier rapport du FMI sur  l’évaluation de l’économie algérienne, où l’institution de Bretton Woods, a  suggéré « l’arrêt du financement monétaire dès cette année », M. Raouya a  refusé tout recours à l’endettement extérieur par l’Algérie en défendant le  choix de recourir au financement direct du trésor auprès de la Banque  d’Algérie. « Bien sûr, ils (Le Fmi, ndlr) veulent que l’Algérie aille vers l’emprunt  extérieur, mais nous sommes souverains dans notre pays et, en toute  objectivité, nous espérons que ça (les résultats du financement non  conventionnel) sera comme nous l’avons souhaité », a déclaré M. Raouya en  marge de la présentation au Conseil de la Nation du texte de loi organique  des lois de finances. Dans son rapport, le FMI a soutenu que les autorités algériennes  disposaient encore  » d’une fenêtre d’opportunités » pour « atteindre le  double objectif de stabilisation macro-économique et de promotion d’une  croissance durable ». Mais cela nécessitera, selon le Fonds, de recourir à un large éventail  d’options de financements, notamment l’émission de titres de dette publique  au taux du marché, des partenariats publics-privés, des ventes d’actifs et  d’emprunts extérieurs pour financer des projets d’investissements bien  choisis. L’institution internationale évoque, dans ce sens, un scénario alternatif  pour la relance de la croissance en Algérie en suggérant, entre autres,  l’arrêt du financement monétaire dès cette année, même si elle note que le  gouvernement reste engagé dans son plan de consolidation budgétaire qu’il  compte reprendre dès 2019 pour rétablir l’équilibre extérieur et budgétaire  dans les délais. Le recours donc au financement monétaire restera limité dans le temps et  les risques qui sont associés à ce mode financement non conventionnel  seront gérés avec rigueur », relève le FMI.

Moussa O